Le Tournoi des Six Nations féminin a débuté le 1er février avec une belle victoire de l’équipe de France contre les Anglaises, 18 à 6. Une semaine plus tard, ce sont les Italiennes qui font les frais de la combativité des Bleues. Une victoire écrasante au stade Ernest-Argelès de Blagnac.
29-0, un score qui fait rêver, et pourtant, qui en a entendu parler ? 30-10, ça on connait, le XV de France qui gagne son second match du Tournoi des Six Nations contre l’Italie, ça on l’a vu en direct. Mais c’est bien ce 29-0 qui a convaincu 3000 spectateurs samedi 8 février à Blagnac…
Quand le Tournoi des Six Nations se conjugue au féminin, la pelouse du Stade Ernest-Argelès de Blagnac a du mal à s’en remettre. 17h30 : coup d’envoi du second match du tournoi pour l’équipe de France féminine. Le match se joue à guichets fermés et beaucoup n’ont pas pu obtenir de places. Dans les gradins, une majorité de connaisseurs, (des joueuses, des ami(es) de joueuses, leur famille), mais aussi beaucoup de monde à convaincre. A convaincre que l’équipe de France féminine souffre la comparaison avec les Bleus et que le rugby féminin c’est d’abord et avant tout du rugby, avec les mêmes règles.
Convaincus ils l’ont été à entendre les chants qui retentissent dans les tribunes durant tout le match. Un secouriste, présent uniquement pour son travail, avoue même durant la seconde mi-temps : « C’est aussi rapide que certains matches du top 14 et les contacts, c’est pas du chiqué !»
Les hymnes sont chantés avec ferveur. La capitaine des Bleues, Gaëlle Mignot, a les larmes aux yeux et ses joueuses tremblent. Un beau moment de communion avec le public.
Un match en deux temps
Pourtant la première mi-temps est compliquée. Les Françaises dominent physiquement, surtout en touche et sur les mêlées. Elles passent 40 minutes sur les terres Italiennes. Mais elles font des fautes, de passe, dans les rucks, elles rendent un peu trop les ballons en tapant au pied et n’arrivent pas à conclure leurs temps forts. Heureusement, suite à une action collective, la troisième ligne Koumiba Djossouvi marque un essai et débloque le compteur à la 22ème minute. Mais la demi-d’ouverture Sandrine Agricole loupe 11 points au pied (3 pénalités et une transformation) et quand vient la mi-temps le compteur n’affiche que 5-0. Nathalie Amiel, l’une des deux entraîneurs expliquera après le match qu’« elles voulaient tellement bien faire ce soir, elles se sont tellement mis la pression qu’elles ont eu du mal à se lancer. »
Que s’est-il passé dans les vestiaires ? Très certainement un recadrage des entraîneurs… En tout cas, lorsque les Françaises de Gaëlle Mignot rentrent sur le terrain pour la seconde mi-temps, l’ambiance n’est plus la même. Les Italiennes mettent la main sur le ballon à peine 5 minutes et la machine française se met en route. Les contacts sont rudes, le public les accompagne de « ouuhhh ». Les Bleues jouent vite, les passes sont plus fluides, les coups de pieds plus précis. Elles marquent 4 essais (Marion Lièvre (50e), Lise Arricastre (68e), Assa Koïta (74e)) dont un de pénalité après 6 mêlées qu’elles dominent complètement.
L’arbitre anglaise siffle la fin du match, 29 à 0. Après avoir serré la main de leurs adversaires, les Bleues laissent éclater leur joie et le public le leur rend bien. Très accessibles, elles vont à sa rencontre, signent des autographes, posent pour les photos.
Bilan positif en ce début de tournoi : deux matches, deux victoires. Prochaines rencontres face au Pays de Galles le 23 février et à l’Ecosse le 9 mars. Pas de retransmission en direct là encore. Pour les voir jouer, il faudra attendre leur match contre les Irlandaises tenantes du titre le 14 mars à 18h30 sur France 4. Rendez-vous est pris.
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