Une invasion de zombies a eu lieu ce dimanche 20 octobre dans les rues de Toulouse. Regroupés devant la Médiathèque José-Cabanis pour le début de la parade, ils étaient environ 500 à déambuler dans les artères de la Ville rose, des allées Jean-Jaurès à la place de l’Europe, effrayant au passage quelques passants.

Pour sa deuxième édition à Toulouse, la zombie walk a été organisée par la troupe de spectacle Rêves corporels, en partenariat avec Antistatic, collectif qui organise la Zombie night au Bikini.

Certains n’ont pas hésité à arriver dès 11 heures pour se transformer en véritables zombies grâce à deux maquilleurs professionnels : “Pour un zombie, il faut huit minutes de maquillage”, résume Caléi, maquilleuse artistique fascinée par ce monde mortuaire, mais qui regrette de ne pas avoir eu encore plus de temps pour maquiller plus de monde. La plupart des participants sont arrivés vers 13h30 pour ne pas rater le départ, comparer leurs costumes zombiesques et poser devant de nombreux photographes professionnels comme amateurs. Vêtements en lambeaux, sang à foison, regard vide mais pénétrant, grognements, écorchures, cicatrices et chair à vif, beaucoup ont joué le jeu pour défiler dans le costume le plus réaliste qui soit, s’inspirant aussi bien de Rec, que de The Walking dead, World War Z ou des films de George Romero.

Zombie walk

Au milieu des traditionnels zombies, on retrouve un Picachu zombie, “j’espère être épargné parce que je suis quand même mignon à la base”, des clowns “parce que déjà des clowns ça fait peur alors des zombies clowns ça fait encore plus peur !”, une miss zombie “parce que c’est quand même cool d’être la plus belle des zombies”, une zombie enceinte dont le ventre est transpercé par les bras de son futur nouveau né et enfin plusieurs cyber zombies, sorte de zombie mutant venant d’un futur proche.

“C’est complètement pour s’amuser”

“Ca fait plusieurs mois que l’on prépare cette zombie walk et ça nous a demandé de l’organisation, notamment pour avoir les autorisations de la Mairie et pour réunir un maximum de matériel”, explique Stéphane, membre de Rêves corporels, déguisé en chasseur de zombie, comme les 12 autres organisateurs. Pour lui, le but est simple : “C’est complètement pour s’amuser et faire quelque chose qu’on ne voit pas normalement à Toulouse”. S’amuser, c’est le mot d’ordre que l’on retrouve dans la bouche de tous les participants. “C’est toujours un moment sympa où tu retrouves tes potes et tu rencontres du monde”, résume Carole.

Zombie Walk

Parmi eux, Camille, une jeune maman qui remplit sans cesse sa bouche de faux sang, le laissant ensuite dégouliner, est une habituée de la Zombie walk : “Ca fait trois ans que je la fais à Paris et c’est ma première année à Toulouse”. Chaque année, elle amène son fils, âgé de 5 ans qui est heureux d’être là parce qu’il “aime faire peur aux gens”. Pour Camille, plus qu’un moment sympathique, cette marche mortuaire, c’est aussi le moyen de faire passer un message : “Pour moi, les gens sont un peu des zombies et ils ne s’en rendent pas compte. On essaye de leur lancer un appel : réveillez-vous, réveillez-vous les morts !”.