Les enseignants du primaire ont manifesté une nouvelle fois partout dans le pays contre la réforme Peillon dite des « des rythmes scolaires ». A l’appel de plusieurs syndicats, ils se sont rassemblés jeudi 23 mars place Saint-Étienne devant la préfecture de Haute-Garonne.

La mobilisation était faible, nettement moins suivie que celle du 20 février, elle rassemblait une cinquante de personnes tout au plus. Pourtant, un nouvel acteur était bien visible, les animateurs sont venus accompagner les enseignants et revendiquer leur participation.

Ensemble, ils se prononcent pour le report de la réforme des rythmes scolaires et sa réécriture. Pour Marine, « la réforme dégrade nos conditions de travail et celle d’apprentissage des élèves par la même occasion. Elle autorise la hausse des taux d’encadrement des élèves et de un animateur pour quatorze élèves, nous allons passer à un pour dix-huit. Les rythmes ne vont être modifiés qu’à la marge, les élèves vont passer tout autant de temps à l’école mais en périscolaire dans de plus mauvaises conditions d’encadrement ».

Ultime mobilisation ?

La mobilisation est bruyante et revendicative chez les animateurs qui rejoignent le mouvement, mais du côté des enseignants, elle semble s’essouffler, sans doute en raison du report de la réforme dans certaines villes. A Toulouse, où la municipalité entend l’appliquer dès la rentrée 2014, les animateurs sont la nouvelle dynamique. Ils se considèrent comme les « oubliés du décret » et souhaitent participer au débat.

«Les animateurs n’ont pas été associés aux discussions autour de ce décret. On ne sait pas comment il sera mis en place pour nous. L’application de la réforme appartient essentiellement au maire et la municipalité de Toulouse dit qu’elle ne modifiera pas pour le moment, juste avant les élections les taux d’encadrements mais on est inquiets face à une éventuelle modification après les municipales » affirme Vincent, animateur CLAE.

Rappelons-le, le personnel des écoles ne s’oppose pas strictement à une réforme des rythmes scolaires, mais le bien-fondé de celle-ci est remis en cause. Ils souhaitent surtout que tous les acteurs de l’école : enseignants, animateurs et parents soient associés dans sa mise en œuvre et participent à la réécriture d’un nouveau décret consensuel pour la rentrée 2014. Après ce rassemblement timide, les représentants syndicaux étaient attendus au rectorat pour de nouvelles négociations de dernière chance.