Rencontre avec Damien Vallot, 23 ans, étudiant en 5ème année du diplôme de l’IEP, et gl’handballeur avant tout.
Comment en es-tu venu à faire du handball ?
Quand j’étais en première année à l’IEP, je faisais du rugby avec l’équipe des Gorets. Le problème c’est qu’on était 40 pour seulement 15 places. Suite à une blessure, je me suis tourné vers le handball car je le considérais, à tort, comme un sport moins physique. De plus, la plupart de mes amis étaient dans l’équipe et cherchaient d’autres joueurs. À l’époque il y avait déjà un certain esprit : la priorité numéro un, c’était que tout le monde joue, quel que soit le niveau. J’ai trouvé ça intéressant, et me voilà gl’handballeur.
Le gl’handball, c’est quoi exactement ?
C’est avant tout un esprit de jeu : on arrive en retard aux entraînements, on perd les matchs presque tout le temps, on est aussi un peu glandeur, d’où le nom. On essaye vraiment de créer une dynamique de groupe en faisant des repas ou bien on visionne des matchs ensemble.
Les gl’handballeurs ne sont pas du tout dans un esprit de compétition.
Avant et après le match, c’est l’esprit festif qui règne. Mais lors d’une rencontre, tout le monde joue à fond pendant les 40 minutes pour respecter les coéquipiers et surtout l’adversaire.
Ce qui importe chez les gl’handballeurs c’est l’ambiance dans l’équipe. Que l’on gagne ou que l’on perde c’est toujours la bonne humeur puisque toute l’équipe a donné ce qu’elle a pu. Jamais un gl’handballeur ne va critiquer un coéquipier, jamais il ne va claquer la porte de l’équipe parce qu’il en a marre de perdre. C’est ça la force du gl’handball.
En termes de performances sportives, qu’en est-il ?
Nous sommes les grands détenteurs du titre de l’équipe la plus nulle du championnat Honneur toulousain. L’année dernière on n’a pas gagné un seul match. C’est évidemment par un esprit de fair-play qu’on laisse gagner nos adversaires. Nos performances se résument à une moyenne d’un match gagné par saison.
Si l’on regarde nos débuts, avant même que le gl’handball existe, on peut voir un net progrès. À cette époque, on se prenait des 30 à 1 dans un match qui durait deux fois dix minutes ; ça faisait plus d’un but par minutes, c’était dire nos performances. Mais petit à petit, un esprit d’équipe s’est formé avec le gl’handball, son site Internet, ses chants et son maillot. Au critérium d’Aix il y a trois ans, on a gagné notre premier match face à Lyon. Ça a lancé une dynamique ; on a montré qu’on pouvait faire quelque chose. L’année suivante, à Grenoble, il n’y a pas eu de défaite, on a réussi à faire deux matchs nuls. Cette année, on va essayer de gagner au moins un match en championnat, et faire une demi-finale au critérium.
Quel est ton meilleur moment passé au sein des gl’handballeurs ?
J’ai un très bon souvenir d’une journée particulière. On avait passé notre saison à perdre tous nos matchs. Ce jour-là, on rencontrait une équipe d’ingénieurs car nous étions qualifiés pour les quarts de finale des perdants. À la fin du match, on s’apprêtait à rentrer dans les vestiaires quand l’arbitre nous a demandé pourquoi on n’était pas content. En réalité on avait gagné le match… on ne s’en était même pas rendu compte, car comme à l’accoutumée on n’avait pas suivi le score. Quand on a appris notre victoire, dix minutes après la fin du match, on a fait la fête dans les vestiaires. Ça reste un très bon souvenir.
Pour en savoir plus, >> le site web des gl’handballeurs <<.