Rome ne s’est pas faite en un jour, et le parcours du Tour de France non plus. La préparation de ce grand rendez vous sportif est longue, compliquée et donc largement anticipée. Les cyclistes sont dans la lumière, les organisateurs dans l’ombre. Pour une fois, les projecteurs s’allument sur les petites mains de l’Union Cycliste Internationale et d’ Amaury Sport Organisation (AOS) le temps d’un article…
Tout commence avec le choix de la ville de départ, fixée deux ans à l’avance. C’est d’ailleurs souvent la situation géographique de celle ci qui détermine le sens de rotation du Tour. Cette année c’est Londres.
Le tracé du parcours est dessiné ensuite selon de nombreuses contraintes, sportives et techniques : dans tous les cas, le Tour ne doit pas durer plus de 23 jours et comprendre 2 journées de repos. Il ne peut pas y avoir plus de deux étapes supérieures à 265 Km, pour un parcours total qui ne dépasse pas les 3500 Km de distance.
Des étapes qui ne s’improvisent pas
Quoi qu’il en soit, les cyclistes devront également visiter les Pyrénées et les Alpes. Les étapes, qui se doivent d’être variées (plaine, montagne, arrivées en altitude et contre-la-montre) mèneront à Paris puisque, tradition oblige, ce sont les Champs Elysées qui accueilleront l’ultime arrivée des coureurs.
En tenant compte de toutes ces contraintes, un premier parcours est dessiné au mois de mai, un an avant le tour. En fonction de leurs données géographiques, certaines villes sont écartées de la manifestation, au profit d’autres, plus adaptées aux exigences de l’année. Ce n’est qu’après avoir une liste finale de villes retenues que l’organisation détermine le type d’étape que chacune recevra : un départ, une arrivée, les deux, une journée de repos, un contre la montre ou autre.
Une fois l’équité respectée, les villes entrent en scène
Le casse tête ne s’arête pas là, lorsqu’elle épluche les dossiers de candidature, l’AOS tient compte aussi de la fréquence des passages du Tour dans les différentes régions. Elle souhaite par là équilibrer l’attribution des étapes d’une année sur l’autre. Aux mois d’août et de septembre, les contacts se nouent avec les villes retenues et les conventions sont signées. Les villes doivent s’acquitter d’un droit : 50 000 euros pour un départ, 80 000 euros pour une arrivée et 130 000 pour figurer parmi les villes étape, qui reçoivent les coureurs pendant une nuit.
Une fois les derniers contrôles accomplis, les chambres des 1200 suiveurs (coureurs, accompagnateurs, officiels) sont réservées et les organisateurs, dans un grand roulement de tambours, annoncent enfin le parcours au grand public.
En 2007, Toulouse profitera en partie des retombées économiques du passage des vélos dans les Pyrénées puisque les suiveurs seront logés dans la ville.
A leur tour, des milliers de personnes se greffent aux organisateurs pour que la fête se passe bien : c’est alors leur course contre le temps qui se joue avant le départ. Cet événement n’est donc pas vécu de la même manière par tout le monde. Moment de détente pour plusieurs millions de Français et étrangers passionnés, le Tour est aussi un pic de stress, d’efforts et d’inquiétudes pour tous ceux qui sont en coulisses…