Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, en meeting au Palais des Congrès de Toulouse, ce samedi. Crédits photo : Adrien Tisserand.

Ce samedi 22 mars, à Toulouse, le Parti socialiste a conclu sa tournée de rencontre-débats, intitulée « Notre France : parlons-en ! » . Olivier Faure y était convié afin de présenter sa vision pour l’avenir du pays, à trois mois du congrès décisif du parti. 

Une volonté de renouveau, c’est ce que laissait transparaître le format de ce meeting. Il était question de présenter une initiative démocratique baptisée «Notre France : parlons-en !». Le PS a organisé ces derniers mois des rencontres dans plusieurs villes de France, de Douai à Argenteuil, en passant par Carcassonne, pour donner la parole à des étudiants, des mères célibataires, des agriculteurs… Des français « ordinaires », donc, parfois lassés de la politique et qui souhaitent que leur voix soit davantage écoutée. 

Ces 113 entretiens ont été combinés dans un film d’une vingtaine de minutes qui a été présenté en préambule de la prise de parole d’Olivier Faure. D’autres élus soutenant le premier secrétaire socialiste, comme Sébastien Vincini, président du département de Haute-Garonne, se sont exprimés.

Une volonté de refaire du PS un parti populaire

Sébastien Vincini a notamment insisté sur le fait que « le PS renaît de ses cendres depuis 2018, avec une nouvelle génération autour d’Olivier Faure ». Ce dernier s’est ensuite exprimé pendant près d’une heure devant les 500 personnes qui garnissaient la salle Concorde du Palais des Congrès Pierre-Baudis. Sa présence était l’attraction principale de l’après-midi, quatre mois après sa dernière venue dans la ville rose.

Le député de Seine-et-Marne a articulé son discours autour de la menace de l’extrême droite et du nationalisme, incarnés par les figures de Trump, Poutine, Orban et Milei. Dans cette « ère des monstres », selon ses mots, il a rappelé l’importance de la fraternité et sa volonté de se départir d’une politique d’experts, ainsi que des « partis bunkers » qui ne seraient pas assez à l’écoute des citoyens. 

Pas une seule mention du congrès de son parti 

Lors de son discours, Olivier Faure n’a toutefois pas évoqué le Congrès du PS, qui se tiendra les 13, 14 et 15 juin prochain à Nancy. Pourtant, il est bel et bien candidat à sa propre succession pour le poste de Premier secrétaire du Parti socialiste. Mais l’essentiel semblait ailleurs à Toulouse. 

A noter que, dans le même temps, plusieurs cadres du parti de la rose étaient réunis en Bretagne, à Liffré. On a ainsi pu y retrouver Carole Delga, présidente de la région Occitanie, le député Raphaël Glucksmann ou encore François Hollande et Bernard Cazeneuve. 

Le PS apparaît à nouveau divisé, à l’instar de ce qu’il s’était passé en 2023 avec un mano-a-mano musclé entre Olivier Faure et Nicolas Mayer Rossignol sur fond de suspicions de fraude.

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Le congrès de juin sera l’occasion de désigner une tête d’affiche chez les socialistes en vue de la présidentielle de 2027, ce qui cristallise les tensions. Olivier Faure a donc avancé ses pions ce samedi pour être davantage qu’un chef de parti.