Aujourd’hui à Toulouse, place de la Légion d’honneur, la CGT Mairie de Toulouse et SUD Collectivités Territoriales 31 ont appelé l’ensemble des agents de la métropole et de la mairie à un rassemblement pour défendre le service public.

Ils sont une centaine à s’être rassemblés ce matin à 9 h 30 sur la place de la Légion d’honneur. L’intersyndicale avait déposé un préavis de grève pour ce mardi 4 février invitant tous les agents de la mairie et de la métropole à se rassembler devant le siège de Toulouse Métropole, à l’occasion de la tenue du Comité Social Territorial (CST).

Dans la continuité du communiqué de presse de la CGT Services Publics qui dépose un préavis de grève du 1er au 28 février, la CGT Mairie de Toulouse et SUD Collectivités Territoriales 31 se mobilisent pour sortir de l’austérité.

« Nos métiers sont en danger de mort »

Ils sont comédiens, agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (ATSEM), agents de propreté, bibliothécaires ou encore étudiants venus soutenir les grévistes. Ils sont mobilisés car les budgets alloués aux services publics, aux activités culturelles et scolaires sont drastiquement réduits. Mattieu comédien et marionnettiste qui anime des spectacles dans les écoles, est désemparé « C’est tout le service public que ça concerne, comme les écoles ont moins de budget, nous [dans le monde du spectacle] on a plus de travail ». Une agent des centres culturels municipaux ajoute, « On a appris des coupes de 63%. C’est l’accès à la culture de proximité qui est remis en question. On se réunit en assemblée générale pour décider d’actions collectives et on appelle à un large soutien »

Les étudiants syndiqués sont aussi mobilisés pour « Faire le lien entre les étudiants et les travailleurs », nous dit Jean, étudiant de l’université Toulouse Jean Jaurès. « Il faut s’organiser et se battre face au budget imposé par 49.3 par le gouvernement qui s’annonce encore plus austéritaire que le précédent ».

Dans les écoles aussi c’est la misère. À Toulouse, les ATSEM se plaignent du manque de remplacement du personnel et d’un gros manque de recrutement suite aux départs à la retraite. « Normalement on fait des journées de 8 heures, maintenant à cause du manque de personnel on nous impose des journées de 8 h 45 », s’agace Stéphanie, ATSEM dans plusieurs établissements scolaires toulousains.

Un sentiment de stigmatisation des fonctionnaires

Parmi ses revendications, l’intersyndicale réclame notamment l’abrogation des 3 jours de carence. D’autres mesures sont contestées: le passage de 100 à 90 % de la prise en charge des rémunérations au titre des arrêts-maladies ordinaire, abroger la loi portant la réforme des régimes de retraite et rétablir le versement de la Garantie Individuelle de Perte de Pouvoir d’Achat.

Chez les grévistes, un sentiment de stigmatisation de la fonction publique règne. Ces nouvelles mesures résonnent avec les propos de l’ex-Ministre de la fonction publique Guillaume Kazbarian qui souhaitait un changement « radical » dans la fonction publique. Avec notamment la volonté de supprimer 4000 postes chez les enseignants ou encore deux jours carences supplémentaires doublés d’une moindre indemnisation.

Plusieurs secteurs concernés par la grève

Tous les services impliquant des agents municipaux seront perturbés. La restauration scolaire (les élèves pourront quand même être accueillis en ramenant leur repas), les bibliothèques municipales, les Centres de Loisirs associées à l’École (clae) , les agents de propreté et certains autres services des mairies.