Les JO auront lieu ! Dissolution, élections législatives, instabilités gouvernementales : la candidature des Alpes a été remise en cause durant toute la seconde partie de 2024. Le 5 février, le passage en force du budget avec le 49.3 semble remettre à flot les JO de 2030. Retour sur plusieurs mois de combat.
Le budget est adopté : la course administrative et politique de la mise en place des Jeux Olympiques 2030 peut reprendre. La tenue des JO a été assurée hier par l’adoption du budget via à coup de 49.3. Par ce geste, François Bayrou assure un peu plus la tenue des Jeux Olympiques d’hiver. Les Jeux de 2030 franchissent un cap important avec cette garantie financière qui figure désormais officiellement dans le projet de loi de finances 2025. Reste à savoir si le Parlement la validera définitivement d’ici le 1er mars. D’ici là, l’incertitude demeure et l’organisation des Jeux repose encore sur des arbitrages politiques et financiers délicats.
Une candidature tremblante
Avant cet épisode, l’organisation des Jeux Olympiques d’hiver 2030 en France ressemblait à un véritable parcours du combattant. Après l’attribution des Jeux aux Alpes fin 2023, le projet s’était heurté à des lenteurs administratives et politiques. Le CIO (Comité International Olympique), agacé par l’instabilité de la dissolution, avait exprimé son mécontentement face à l’absence de décisions claires sur la répartition des sites et les engagements financiers de l’État. La candidature (unique) de la France était même remise en cause. Le 24 juillet 2024, lors de la 142° session du CIO, son président, Thomas Bach, déclarait : « Il y a une situation particulière en ce moment en France. On va voir ce qu’on peut faire pour faire signer la lettre ».
A la lettre près
Cette lettre, c’est la lettre financière de garantie étatique, par laquelle la France s’engage et engage son budget à couvrir un éventuel déficit. La dissolution de l’Assemblée nationale, suivie de l’impasse institutionnelle engendrée par les élections législatives anticipées, avait eu l’effet d’un coup de frein à main sur sa signature. Seul le Premier ministre en fonction était autorisé à la signer. Alors que l’organisation nécessitait des garanties budgétaires solides, le gouvernement Barnier avait tardé à inscrire la garantie financière de l’État dans le projet de loi de finances. Ce retard avait alimenté les incertitudes, mettant à l’arrêt les négociations avec les partenaires et les collectivités locales.
« Je confirme que je prends l’engagement de garantir le financement de tout éventuel déficit budgétaire du comité d’organisation des Jeux olympiques », avait écrit l’ancien Premier Ministre dans un courrier adressé au président du CIO :
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