Jusqu’au 15 février, la Cinémathèque de Toulouse rend hommage au cinéma de genre. Au programme : une myriade de films étranges et dérangeants, tout droit sortis des méandres du cinéma subversif.

Fin des années 1970, quelque part au milieu de l’Indiana, aux États-Unis. Imaginez. Par un beau samedi d’été, vous vous décidez enfin à inviter celui ou celle qui fait chavirer votre cœur, à passer la soirée au Drive-In. Vous avez tout prévu. Papa vous prête enfin sa belle Mustang 1971 décapotable. Et ils projettent L’attaque des tomates tueuses. Un scénario pas foufou, mais qui a au moins le mérite de déclencher quelques cris d’horreur. L’occasion parfaite pour tenter un rapprochement. Qui sait ? Peut-être posera-t-il/elle la tête sur votre épaule ?

C’est à ce cinéma que la Cinémathèque de Toulouse rend hommage jusqu’au 15 février. Ce cinéma bis longtemps relégué aux petites salles. Le nanar, le provoquant, le déroutant. Celui qui a mauvaise réputation, celui que personne ne connaît, celui qui sort de nulle-part. Celui qu’on n’avouera jamais aimer, mais qui s’assume tel qu’il est, et qui n’a pas besoin de battre des records au box-office. Pour cette 21e édition du festival Extrême Cinéma, la Cinémathèque propose une véritable « virée à tombeau ouvert sur le périphérique de l’acceptable. »

Une semaine de fol cinéma

Au programme, jusqu’à quatre projections par jour, et plusieurs avant-premières. Parmi les temps forts, la carte blanche à Marie Savage Slit, lundi 10 février. La directrice artistique et performeuse toulousaine proposera Berlingot, « un mook artistique et érotique, qui explore la fluidité du genre et des sexualités ». À ne pas rater non plus, l’avant-première de Color Out of Space, en présence de son réalisateur Richard Stanley, pour la Saint-Valentin, faute de Drive-In. Et la compétition de courts-métrages pour le dernier jour, samedi 15 février, qui accueillera notamment un jury étudiant. Des entractes sont aussi prévus tout au long du festival. Des émissions publiques en direct avec Radio FMR aux entractes de Ludette et Milette. « Un bar, des spectacles, de l’amour, des concerts, de l’aventure, probablement une poursuite de voiture et d’autres surprises explosives ». De quoi en prendre plein la vue.

Et pour terminer le festival en beauté. La Nuit de clôture promet quatre films où « se côtoient le meilleur et le pire et le pire du meilleur ». Les projections seront ponctuées par la remise des prix des films courts et par le petit-déjeuner réservé « aux survivants ». Une plongée au cœur des limites de l’acceptable interdite aux moins de 18 ans bien sûr.

 

 

Festival Extrême Cinéma, du vendredi 7 au samedi 15 février, à la Cinémathèque de Toulouse. Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site de la Cinémathèque.