La Ville rose a été évaluée au niveau de la sécurité routière. Les critères : prévention, information, aménagements et politique locale en la matière.

Malgré la note de 2/5, le maire Jean-Luc Moudenc se félicite d’obtenir le label « Ville prudente* ». L’édile souligne « une reconnaissance des efforts » par l’association Prévention routière. Pourtant, 53 personnes périssent sur les routes de Haute-Garonne en 2017, un peu plus qu’en 2016. Les automobilistes représentent la moitié des victimes dans des accidents de circulation. En seconde position, les deux roues motorisées cumulent 38% des décès, suivis par les piétons (13%) et les cyclistes (5%). Les transports en commun en revanche sont impliqués dans moins de 1% des accidents. Globalement, le nombre d’accidents a considérablement baissé depuis 2010 (-20%) dans le département. Plus de la moitié d’entre eux surviennent dans la Ville rose.

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Des efforts qui paient ?

Face à un afflux démographique important, Toulouse tente de répondre à l’utilisation croissante des voiries. Une zone 30 étendue à tout le centre-ville historique, une troisième ligne de métro pour désengorger le trafic, pistes cyclables… Les usagers ne se sentent pas pour autant en sécurité. Une Toulousaine, poussette au bout des mains, s’exaspère :

« Les voitures ne respectent pas les vélos, qui eux ne respectent pas les piétons. C’est un cercle vicieux. Les pistes cyclables ne sont pas assez sécurisées, mais on ne peut pas rouler sur les trottoirs. Avec un bébé, on est obligé d’aller sur la route parce que les trottoirs ne sont pas assez larges ».

Alors à quand une politique de la poussette ? Du côté des vélos, il peut être compliqué de circuler, mais aussi de stationner.

*Le label « Ville prudente », créé en 2017 sur le modèle de « Ville fleurie », est à l’origine de la note. Sur les 134 villes inscrites, sept labellisés sur dix ont obtenu la note de 1/5, un quart ont eu 2/5 et aucun n’a obtenu la note maximale.

 

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