Le ton monte. Emmanuel Macron avait prévenu que 2018 serait l’année des transformations profondes. Tandis que les réformes structurantes menées par le gouvernement d’Edouard Philippe s’enchaînent depuis un an, les mouvements de contestation prennent de l’ampleur. 

Grèves et manifestations se multiplient contre la politique jugée libérale par l’opposition du gouvernement. La mobilisation du jeudi 22 mars a donné le ton de ce mécontentement, avec près de 323 000 de manifestants à travers la France, dont 10 000 à Toulouse.

Plusieurs secteurs ont protesté contre les réformes de la fonction publique et du secteur ferroviaire notamment. Un des programmes phares du gouvernement, le plan Action publique 2022, prévoit une transformation importante de l’offre de service public. Des mesures qui soulèvent les mécontentements chez les fonctionnaires qui se mobilisent pour défendre un service public de qualité. En cause notamment, selon les manifestants : des réformes inadaptées, une détérioration des conditions de travail, d’importants manques de moyens et une perte de pouvoir d’achat.

A ces revendications, se greffent celles des cheminots dénonçant la réforme de la SNCF et en particulier la perte de leur statut. Mais aussi, hors de la fonction publique, celles des étudiants et retraités qui haussent la voix. Une mobilisation générale d’envergure qui entend faire évoluer une politique gouvernementale qu’ils jugent de plus en plus insatisfaisante. Nous avons rencontré un postier, une retraitée, une enseignante, deux infirmières aux urgences et en Ehpad et une cheminote qui nous expliquent les raisons de leur colère.

Afin de découvrir les différents témoignages des personnes interrogées dans le cadre de la mobilisation, cliquer sur chaque image.

Photo de une : La manifestation du jeudi 22 mars à Toulouse ©Elisa Rullaud 
Image interactive : Lucie Lespinasse