Six mois après les élections municipales et des promesses faites lors de la campagne, qu’en est-il de la politique de la mairie ? « Univers-Cités » vous donne les clés en quelques chiffres.

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3,10 euros

C’est le nouveau tarif mis en place par Tisséo sur les tickets deux déplacements et les tickets soirée, en augmentation par rapport aux prix en vigueur depuis mars 2012. Les étudiants ne devraient cependant pas être touchés directement par ces hausses de tarifs, étant donné que l’abonnement de 31 jours pour les moins de 26 ans reste stable. Il est toutefois légitime de s’inquiéter pour ceux qui font de longues études (doctorants, étudiants en médecine…) et ont donc passé cette limite d’âge. La nouvelle grille de tarifs est consultable sur le site internet de Tisséo.
http://www.tisseo.fr/se-deplacer/info-reseau/info-globale-6

1 heure du matin

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La dernière rame du métro passe toujours à la même heure le week-end, soit 1h du matin. La prolongation jusqu’à 3h du matin le vendredi et le samedi soir fut pourtant l’une des promesses les plus importantes faite à gauche comme à droite pendant la campagne des municipales, pour attirer l’électorat jeune et étudiant. La question de la vie noctambule de Toulouse, son accessibilité et ses retombées économiques est probablement l’une des seules qui avaient fait consensus pour les candidats Pierre Cohen et Jean-Luc Moudenc. Mais, six mois après les élections, force est de constater que rien n’a bougé, alors que cette promesse avait été réitérée en juillet dernier à l’occasion des 100 jours de Jean-Luc Moudenc à la mairie de Toulouse, ainsi que celle du doublement des rames pour permettre une fluidité de circulation.
http://www.metronews.fr/toulouse/jean-luc-moudenc-maire-de-toulouse-malgre-les-difficultes-financieres-on-ne-renoncera-pas-a-notre-projet/mnfD!LDOrPFI2mlpJQ/

160 000 voyageurs par jour

A l’occasion du conseil syndical du syndicat mixte SMTC, Jean Michel Lattes, le président de Tisséo, a présenté son projet de transformation des lignes de bus. Il a promis que d’ici six ans, ce sont entre 10 et 12 lignes de bus qui vont être rénovées pour pouvoir accueillir plus de voyageurs dans de nouveaux bus plus confortables.
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Dans La Dépêche, celui qui est aussi vice président de Toulouse Métropole en charge des transports, s’est exprimé à ce sujet :«S’inspirant du succès de la ligne 16, qui transporte 22 000 voyageurs/jour au lieu des 17 000 prévus, il s’agit de transformer les dix ou douze plus importantes lignes de bus en lignes Linéo».
Mais que vont concrètement apporter aux usagers ces nouveaux bus Linéo ? Jean Michel Lattes nous explique, toujours dans le quotidien régional, que «l’enjeu est de créer le chaînon manquant entre bus traditionnel et tram, avec des bus plus confortables, plus rapides, plus fréquents et à plus grande amplitude horaire (jusqu’à 0 h 30), qui seront relookés». Le patron de Tisséo espère ainsi pouvoir transporter 160 000 à 180 000 voyageurs/jour, soit autant qu’une nouvelle ligne de métro.

23 minutes.

C’est le temps qui sera nécessaire pour relier Labège au Capitole en 2019 selon le Sicoval (le collectivité du Sud-est toulousain). Dans une interview à La voix du Midi, Henri Avélo, représentant de la collectivité chez Tisséo, fait le point sur l’état d’avancement du projet.
Tout d’abord, il demeure un farouche défenseur du prolongement de la ligne B jusqu’à Labège : « Je reste partisan de ce projet et je pense qu’il faut le faire quel qu’en soit le prix. Il est déterminant pour notre territoire. » Il regrette néanmoins un manque de soutien flagrant de la part du Grand Toulouse : « Depuis longtemps, le Grand Toulouse est sur la réserve et cela ne change pas quelle que soit la majorité. Sous l’ancienne, on était soutenu du bout des lèvres. On est toujours soutenu du bout des lèvres et ceci donne l’impression que tout est fait pour retarder les décisions et que sur ce dossier, le Sicoval ne doit compter que sur lui-même. »
Face au retard du versement des 25 millions d’euros promis par l’Etat, Henri Avélo explique qu’en attendant, c’est au Sicoval de trouver des solutions par lui même pour alléger le coup des travaux. « Dans l’attente que le financement de l’État soit confirmé et acté, à charge pour le Sicoval d’amener des solutions en allégeant la structure du métro où en trouvant des ressources nouvelles. On pourrait par exemple imaginer ramener le terminus du métro à Diagora Labège, c’est à dire raccourcir le prolongement de 400 mètres. »
Pour finir, il exclut la possiblité de relier Labège à Toulouse par une troisième ligne de métro. « La 3e ligne, si elle se fait, cela nous renvoie dans dix ans au minimum et plus probablement en 2030. Ce serait donc une très mauvaise solution car cela ne règlerait pas à court terme les problèmes de congestion de la circulation sur le Sicoval.  »

2024

Jean-Luc Moudenc l’a promis. La troisième ligne de métro toulousain verra le jour en 2024. Encore à l’étude, le projet s’est vu doté d’une subvention exceptionnelle de 270 millions d’euros provenant du Versement transport. C’est une taxe prélevée sur les entreprises employant plus de 9 personnes, publiques ou privées, destinée a amélioré les transports en commun. Lancé depuis 2006, le projet ambitieux de Jean-Luc Moudenc n’a pour le moment, que très peu avancé.

Interview de Jean-Luc Moudenc : http://www.ladepeche.fr/article/2014/09/10/1948605-transports-la-troisieme-ligne-de-metro-pour-2024.html