Pour le 14 février, le musée des Abattoirs proposait une « Sentimental Party » dans le cadre de l’exposition de Joël Andrianomearisoa. Une soirée faite d’amour… et de beaucoup d’attente.
C’est dans un musée des Abattoirs métamorphosé pour l’occasion que le rendez-vous était donné à 20h précise. Pour la fête des amoureux, le musée a organisé une soirée énigmatique autour des œuvres de Joël Andrianomearisoa, centrée sur les sentiments amoureux et ses blessures.
Des messages d’amours : en lettres lumineuses sur la façade des Abattoirs, sur les écrans, et même jusqu’au stand photo où l’on pouvait se faire tirer le portrait. L’immense nef avait été transformée en piste de danse – option boules à facettes -, autour d’un bar où champagne et vin coulaient à flot. Les visiteurs pouvaient même acquérir des roses noires, dites « immortelles », et des sucettes en forme de cœur étaient distribuées à tous.
Impossible d’accéder aux autres œuvres du musée, et pour admirer l’exposition de Joël Andrianomearisoa, il a fallu… Attendre.
Vertige de l’amour
La « boutique sentimentale » de Joël Andrianomearisoa se trouvait à l’étage du musée, et où l’accès était restreint par un ascenseur. Chaque couple avait ainsi le temps qu’il voulait pour découvrir l’œuvre, seuls, avant de laisser sa place aux suivants. Un dispositif un peu délicat puisque l’attente a été de plus de deux heures, sans possibilité d’y accéder autrement.
Quatre grandes tables regroupaient différents souvenirs d’amour, des bouteilles aux noms énigmatiques, des lettres et des mots doux … Dans son œuvre, l’artiste cherche à montrer la distance, les blessures amoureuses, et la difficulté d’aimer au XXIème siècle. Malheureusement, peu de temps pour admirer l’œuvre : à presque minuit, le musée allait se transformer en citrouille si nous ne quittions pas l’exposition… Et la file d’attente était encore longue.
Je suis venu te dire que je m’en vais…
Finalement, si l’exposition de Joël Andrianomearisoa vaut le coup d’œil, l’organisation de la visite a causé beaucoup de frustrations et d’attente chez les visiteurs.
Si vous avez loupé cette soirée, pas de panique ! Ses œuvres sont exposées au musée des Abattoirs jusqu’au 20 mai.