Les primaires du Parti socialiste et de ses alliés – rassemblés en une « Belle Alliance populaire » – auront lieu les 22 et 29 janvier prochains. Les élus socialistes toulousains sont déjà sur le pied de guerre. Qui soutient qui ? Explications.
Neuf candidats, neufs projets : ce sont les chiffres provisoires de la future primaire de la Belle Alliance populaire. Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, Gérard Filoche, François de Rugy, Jean-Luc Bennahmias, Fabien Verdier, Pierre Larrouturou et Bastien Faudot seront de la partie. Des chiffres qui peuvent donner le tournis. Pourtant, à Toulouse, les élus socialistes semblent avoir déjà fait leur choix. Et c’est peu dire que les avis sont plutôt polarisés.
Arnaud Montebourg en terrain conquis
Celui qui, pour l’instant, ratisse large, c’est bien Arnaud Montebourg. L’ex-ministre de l’Économie, du Redressement productif et du Numérique a le vent en poupe dans la Ville rose. Romain Cujives (conseiller municipal), Catherine Lemorton (Députée de la première circonscription de la Haute-Garonne), Thierry Suaud (maire de Portet-sur-Garonne), François Briançon (conseiller municipal) et Nadia Pellefigue (Vice-présidente du conseil régional Occitanie) ont déjà annoncé soutenir le frondeur.
Du côté de Benoît Hamon, on a du mal à cacher sa peine. Collaborateur de longue date de Nadia Pellefigue, l’ex-ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ne se dit pas trahi, mais déçu. « Mais ça ne m’empêchera pas de gagner cette élection ! » a-t-il affirmé malicieusement à La Dépêche du Midi.
Claude Raynal séduit par Manuel Valls
Claude Raynal, vice-président de Toulouse-Métropole et sénateur de Haute-Garonne, n’a pas attendu pour annoncer publiquement qu’il soutenait le Premier ministre sortant. Dès le mardi 6 décembre – date de la démission de Manuel Valls – il a dégainé le communiqué de soutien.
« Après le retrait digne et lucide du Président François Hollande, j’apporte tout mon soutien à un homme qui saura prendre appui sur un bilan de la gauche trop globalement décrié pour proposer une voie équilibrée aux Français, répondant tout à la fois à leur demande de sécurité et à un besoin de perspectives et de confiance en l’avenir. »
Christophe Borgel cultive sa part de mystère
Quelle surprise de voir l’ancien maire Pierre Cohen au premier rang du meeting de Benoît Hamon dans les locaux de Sciences Po Toulouse le 1er décembre dernier ! Cette présence serait-elle le signe d’un soutien discret ? La réponse est arrivée ce mardi 13 décembre. Oui, Pierre Cohen soutient Benoît Hamon. Le député des Yvelines l’a lui-même annoncé.
Très fier que @PCohen, ancien député et maire de Toulouse, m’ait rejoint pour la #PrimaireGauche #LeChoixDesIdées pic.twitter.com/vIzNQC6BcC
— Benoît Hamon (@benoithamon) 13 décembre 2016
Christophe Borgel, quant à lui, joue la carte de la neutralité. Futur organisateur de la primaire, le député de Haute-Garonne refuse de distiller quelconque information sur un éventuel soutien. Néanmoins, le député reste fidèle au secrétaire général du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis. Celui-ci partage son obligation de neutralité, mais il reste un « hollandiste » de la première heure. En ce sens, on pourrait penser qu’il privilégierait une candidature de Manuel Valls, ancien homme fort du gouvernement. Peut-être est-ce aussi l’avis de Christophe Borgel.