Toujours plus vite, toujours plus brûlante, les médias se battent de plus en plus pour être les premiers sur l’info. 24h/24, c’est ce que les chaînes d’information en continu nous proposent. L’actualité n’attend pas, il faut parler des derniers rebondissements, ne pas attendre pour sortir une information, quitte à démentir quelques heures plus tard. Mais il arrive un moment où le citoyen lambda ne peut plus suivre. Il arrive un moment où il est nécessaire de couper avec ce flot continu. Pour ce premier billet d’humeur 2014, j’ai donc décidé de mettre sur pause.
Le temps s’est arrêté un mardi soir. Je regardais « Rendez-vous en terre inconnue » avec Frédéric Lopez et son invitée, Mélissa Theuriau, à la rencontre du peuple Maasaï, en Tanzanie. Reportage, divertissement, un peu des deux, je ne saurais mettre cette émission dans une case. Ce dont je suis certaine c’est qu’elle m’a donné l’occasion de prendre le temps. Le temps de contempler, d’apprendre et de vivre des moments que je ne connaitrais peut-être jamais. C’est un moyen comme un autre de permettre à tous d’appréhender une autre manière de vivre, de voyager même sans en avoir les moyens, de découvrir un rythme de vie différent.
J’ai entendu de nombreuses critiques dans la semaine qui a suivi. Moi-même je me pose des questions sur les conditions de tournage et sur le caractère authentique de ce qui nous est proposé. Pourtant, au final, la démarche et la philosophie de cette émission sont tout ce que je retiens.
Le rédacteur en chef, véritable maître d’œuvre, est un journaliste passionné par la nature humaine : Franck Desplanques. Des mois avant le tournage, il part à la rencontre des peuples filmés pour vivre avec eux. Au travers de « Rendez-vous en terre inconnue », il choisit de transmettre ce qu’il y découvre via le regard d’une personnalité. Peut-être pour toucher un plus large public. On voudrait tous pouvoir prendre son temps en terre inconnue…