L’idée a germé il y a trois ans déjà, et il ne restait plus qu’à trouver un terrain fertile où faire mûrir ce projet ambitieux. A quelques mètres du métro Patte d’Oie, La Serre a ouvert ses portes aux co-workers toulousains mi-septembre : bureaux, salles de conférence et de réunion, « espace détente », tout est pensé pour promouvoir un cadre de travail fonctionnel, agréable, et attractif.

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Mais La Serre n’en est encore qu’à sa version bêta. Le cœur du projet, c’est la mise à disposition d’un espace de travail partagé au bénéfice de l’entrepreneuriat social, de l’économie créative et responsable. laserrehangar.jpgDès janvier prochain, des travaux de rénovation seront engagés afin de mettre sur pied deux espaces de 400m ². Le premier sera consacré à « l’économie créative ». Réservé aux artisans, designers et architectes, il s’agira en priorité de «valoriser l’artisanat et les savoirs-faire locaux à travers divers outils et moyens de co-création» . Quant au second, il sera tout spécialement destiné aux entreprises de l’ESS associées à la gouvernance et à la gestion de La Serre.

En mutualisant l’espace, les outils et les services, le co-working constitue une solution d’organisation et d’implantation de l’activité à moindre coût, ce qui n’est pas sans expliquer l’essor considérable de cette nouvelle forme d’organisation du travail en France et dans le monde. La Serre peut ainsi favoriser l’émergence et la pérennisation de projets qui ne pourraient pas voir le jour dans l’économie classique. laserre1.jpg

Répondre à un besoin de coopération et de visibilité.

Néanmoins, pour Anne-Marie Fontaine, «Le but n’est pas uniquement le partage de bureaux, mais aussi de favoriser la synergie entre acteurs, de monter des projets en commun et d’animer un réseau de professionnels» .

A Toulouse, le secteur de l’ESS affiche une croissance de 4 % par an et représente quelques 30 000 emplois. Pour Anne-Marie Fontaine, le secteur est dynamique mais manque de visibilité. Un espace de travail partagé, rendant possible l’échange, la coopération et la visibilité des entreprises répond à un réel besoin. «Un diagnostic territoriale a été établi par les acteurs de l’ESS et c’est vraiment ce qui en est ressorti », explique-t-elle.

Il s’agit aussi de faire des émules. L’espace de co-working actuel demeurera ouvert à tous. Un moyen de décloisonner l’ESS et d’en favoriser la connaissance par les autres acteurs économiques.

La Serre semble bien partie. Chaque semaine, les réunions d’information rassemblent une petite dizaine de personnes. Fin septembre, La Serre s’est associée avec La Cantine. Davantage tourné tourné vers l’économie numérique cet espace de co-working connaît un succès grandissant et commence à manquer de place. Désormais,un « pass co-working » donne accès aux deux espaces de travail. Une occasion de faire découvrir La Serre aux adeptes du co-working et de développer les synergies entre l’économie numérique et l’économie sociale et solidaire.

Aller plus loin:
La Ruche, équivalent parisien de la Serre a ouvert ses portes en 2008. Consultez ici l’étude d’impact réalisé deux ans après son lancement.