Les établissements de l’enseignement supérieur tentent de suivre le rythme, pour mieux répondre aux besoins de la génération Y, présente en masse sur les réseaux sociaux et pratiquant la communication virtuelle.

article_reseaux.jpgRéseaux sociaux D.R.

Facebook, Twitter ou encore YouTube, pas toujours facile de s’immiscer dans la vie de cette nouvelle génération du tout informatique. Mais les écoles de l’enseignement supérieur français tentent des’accrocher tant bien que mal au dernier wagon. En effet, si efforts il y a, ils ne sont pas encore toujours payants.

Haro sur Facebook

Le premier angle d’attaque des administrations scolaires est Facebook, qu’elles tentent d’investir au mieux. Fini, le temps des affiches dans les couloirs. Ce sont maintenant via des pages Facebook qu’elles transmettent les informations aux étudiants et futurs étudiants. D’après une étude réalisée en mai 2012 par l’agence de communication C’est un signe, 83% des écoles ont amplifié leur présence sur les réseaux sociaux depuis 2012. Voilà de quoi ravir les étudiants !

Les établissements n’ont rien inventé puisque les étudiants utilisent depuis longtemps ce nouvel outil de communication. Ils créent des pages dédiées à leurs groupes de travail pour partager des informations, des documents ou encore indiquer des rendez-vous de façon plus facile, plus rapide, tout en ayant une plus grande visibilité. C’est un système très utilisé que les écoles ont repris à leur compte. Les grandes écoles mettent ainsi sur leur page les dates importantes de la rentrée, le communiqué du président, des portraits d’anciens élèves, les prochaines conférences, les événements à ne pas louper…

En bref, ce sont des informations utiles et intéressantes que les étudiants pouvaient retrouver auparavant sur les murs des écoles qui sont maintenant accessible à tous : anciens élèves, futurs élèves, universitaires, etc. Une façon de communiquer qui semble séduire un grand nombre d’étudiants puisque 76% d’entre eux déclarent suivre leur université ou grande école sur les réseaux sociaux.

Toutefois, les écoles restent prudentes sur ce nouvel outil et font appel à des community managers pour modérer les échanges et exercer un contrôle relatif des réseaux sociaux. Un moyen de protéger leur image quand on connaît les nombreuses dérives de Facebook. Par ailleurs, si la majorité des écoles sont présentes sur ce réseau, il faut relativiser leur importance car leur activité reste faible avec peu de publication et une interaction quasi-inexistante.

Quand les dérives s’en mêlent

Comment parler de Facebook sans aborder les nombreuses dérives qu’il engendre ? Ce réseau est un bon moyen de communication, mais sa fonction première reste tournée vers un usage personnel. Photos, partage de liens, vidéo, messages sur le mur, autant d’utilisations de Facebook par les internautes qui peuvent se retourner contre les étudiants et les salariés. Facile d’aller espionner une personne sur son profil si les paramètres de sécurité sont faibles ou si l’on devient « ami ». Et encore plus facile de dénoncer ou de risquer des sanctions pour tel ou tel comportement.

Certains salariés ont été renvoyés pour avoir posté des commentaires insultants sur leur chef ou pour avoir mis des photos d’eux en soirée alors qu’ils étaient en arrêt maladie. Pour les étudiants, comment garder sa vie privée si l’on est « ami » avec son professeur ? Une dérive facile, quand on sait que 80% des enseignants utilisent les réseaux sociaux pour développer un aspect des cours qu’ils enseignent.

Et les autres réseaux ?

La majorité des étudiants utilisent principalement Facebook et les établissements de l’enseignement supérieur sont aussi très présents sur ce réseau, mais ce n’est pas le seul nouvel outil de communication à disposition. Un des autres outils utilisé est Twitter, qui prend de plus en plus d’importance sur la toile. Avec ses 140 caractères et ses profils ouverts, il permet une communication neutre et permet d’orienter vers d’autres sites Internet et de signaler des événements, des analyses ou des articles. Les blogs sont aussi un bon moyen de communication qui présentent l’avantage d’un réseau social sans les contraintes de la mise en réseau.

Mais pour trouver du travail, ce n’est pas vers Facebook ou Twitter que les élèves se tournent en premier lieu. Deux réseaux arrivent en tête de leurs préférences : Viadeo et LinkedIn. Ils sont conçus pour une communication professionnelle et leur permet de consulter le profil d’entreprises, de mettre en avant leurs parcours professionnels et de se faire des contacts.
Ces autres réseaux sociaux, bien que moins utilisés, semblent pourtant correspondre davantage aux besoins des étudiants : ils leurs fournissent des informations utiles, sans empiéter sur leur vie privée. De nouveaux outils que les administrations scolaires feraient bien de maîtriser pour l’avenir.