Acquérir un produit dont on connaît dès le départ son espérance de vie est devenu quelque chose de normal dans notre société de consommation. Aujourd’hui, nous acceptons d’acheter plusieurs centaines d’euros un bien dont on sait qu’il faudra le renouveler d’ici quelques années, quitte même à débourser encore plus d’argent pour en augmenter la « garantie »… Bienvenue dans l’ère du gaspillage et de l’hyper consommation.
Qu’est ce qui nous pousse à vouloir le meilleur ou le nouveau, tout le temps ? Dès sa sortie, le dernier né d’Apple s’est écoulé à des centaines de milliers d’exemplaires alors que les similitudes avec l’Iphone 4S sont plus nombreuses que les innovations. La nouveauté semble justifier que l’on jette à la poubelle des technologies qui pourraient pourtant vivre plus longtemps. Ma Ford Fiesta de 1992 est là pour en témoigner. Certes le confort n’y est peut être pas, mais tant qu’elle roule…
Ford, justement, n’a pas pu respecter sa philosophie et ses engagements, à savoir de proposer une voiture fiable et durable. La concurrence avec General Motors était beaucoup trop importante, car ce dernier constructeur avait établi sa stratégie sur une production régulière de nouveaux modèles, rendant de fait obsolètes les précédents.
L’autre tactique, à l’image du smartphone, consiste à créer la demande et inventer de nouveaux besoins. C’est par exemple ce qui pousse mon colocataire à vouloir acheter la dernière Freebox « Révolution », car celle-ci propose quelques options supplémentaires par rapport à la « déjà vieille » Neufbox. Même si cette dernière remplissait parfaitement son rôle, à savoir fournir une connexion internet stable et fiable, même si le fait de désormais posséder plus de 500 chaînes de télévisions semble bien inutile, et même si c’est plus cher…
Cet exemple est symptomatique de notre société. Une société dans laquelle nous sommes sans cesse agressés par la publicité, que ce soit à la radio, à la télévision, sur internet ou dans la presse. Elle ne nous laisse aucun répit et nous poursuit partout… A nous de nous demander si nous avons vraiment besoin de ces nouvelles technologies dont bien souvent nous n’utilisons que 10% du véritable potentiel…