Selon la dernière enquête du Secours Catholique, 12% des personnes faisant appel à leur aide ont moins de 25 ans, faisant de cette génération la classe d’âge la plus pauvre en France. En majorité, c’est la nourriture qui pose problème : 85% des demandes concernent l’alimentaire au niveau national.

Ces études ont mené à l’établissement du rapport « Jeunes, une génération précaire », qui met en relief le manque de ressources des moins de 25 ans.

Lydie Carloux-Yog, chef de projet au Secours Catholique, donne plus d’explications au niveau local. Et ce qu’elle nous apprend n’est pas sans surprise : Toulouse fait figure de bonne élève au niveau national, avec moins de jeunes aidés que sur le reste du territoire.  “Nous avons très peu d’étudiants – ceux-ci font appel au Crous plutôt qu’à nous – mais beaucoup de jeunes SDF, avec un diplôme professionnel pour la plupart, qui ont dû arrêter les études faute de moyens ou qui subissent une rupture familiale” , explique Lydie Carloux-Yog. Ce qui inquiète l’organisme au niveau local, c’est l’augmentation du nombre de mères immigrées sans connaissance de leurs droits :  “Nous aidons de nombreuses mères venues de l’étranger, seules et n’ayant pas eu accès aux informations juridiques les concernant” .

L’aide alimentaire, toute une organisation

L’accès au Secours Catholique va rarement de soi.  “Ce sont des services sociaux, qui nous envoient les jeunes en difficulté, ce qui donne lieu à une étude sur leurs besoins alimentaires” , détaille la chef de projet du Secours Catholique toulousain. L’étude de l’organisme sert à déterminer les besoins réels de la personne en difficulté, ce qui va déterminer la durée de l’aide et sa fréquence :  “En connaissant les moyens de cuisiner de chacun, on réalise des colis de nourriture adaptés aux besoins” . La nourriture redistribuée provient des banques alimentaires ou des collectes réalisées auprès des supermarchés.

Les jeunes satisfaits du Restaurant Universitaire

Pour les étudiants n’ayant pas le temps de manger chez eux ou en difficulté financière, le passage au RU est une alternative pratique. A 3 euros le repas chaud avec entrée-plat-dessert, cela reste un menu abordable que choisissent de nombreux universitaires malgré des problèmes d’organisation.

Micro-trottoir à la sortie du RU, pour entendre différents témoignages.

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Durant le mois de novembre, le Secours Catholique a lancé une campagne nationale de dons nommée « Aidons-nous les uns les autres », et les projets au niveau local sont d’amener des réflexions avec les élus locaux pendant les élections présidentielles de 2012.