Déjà la fin des Troisième Journées de documentaires des peuples d’Amérique Latine et des Caraïbes 2011, les désormais fameux Latinodocs.

Il y a trois ans naissait ce festival engagé, à l’initiative de deux associations : France Amérique Latine et France Cuba, rejointes depuis par la chorale L’Ebranleuse et l’association Mauvais Genre, entre autres. « Le principe, explique Julien Terrié de France Amérique Latine, c’est la diffusion de documentaires militants sur des situations en Amérique Latine, toujours suivies de débats avec le public ».

Un festival qui prend ses marques

Avec cette troisième édition, le festival est devenu partenaire du mois du film documentaire et a acquis une certaine renommée. Pas moins de quatorze courts et longs métrages se sont succédés pendant une semaine dans les divers cinémas indépendants de Toulouse, de l’Utopia au Cratère, mais également à la Bourse du Travail ou à La Chapelle. Et à chaque fois une occasion différente de découvrir un aspect méconnu du continent latino-américain.

Outre les désormais traditionnelles soirées cubaines et soirées féministes, l’on a pu découvrir un peu mieux le Mexique à la Bourse du Travail avec « Viva Mexico », reportage sur « l’autre campagne » menée en 2006 par les indigènes zapatistes du Sud du pays, suivi de « La parole de l’eau », contant l’histoire d’une radio communautaire en langue originaire dans une zone rurale. Et si ce n’était pas assez, les projections étaient accompagnées d’un repas typique et même d’un concert de Grifolklor, groupe toulousain reprenant des standards du folklore mexicain.

Ecoutez Federico, étudiant mexicain à Toulouse et animateur des débats suivant les projections sur son pays, à propos de sa participation au festival.

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Pour cette troisième édition, le festival a également franchi les barrières numériques : site internet rénové, page facebook et même fil d’actualité en temps réel sur twitter (@Latinodocs).

Un succès toujours croissant

Si certains font grise mine après une saison festivalière en demi-teinte, les Latinodocs 2011 ont eux fait carton plein. Alors qu’il y a encore deux ans, seule une trentaine de personnes se déplaçait pour les soirées thématiques, pas moins de 250 spectateurs ont assisté au concert de Grifolklor. Le petit bar de St-Cyprien, le Rincon Chileno a dû faire face à l’entrée de plus de 80 personnes. Même l’organisation a été dépassée devant l’affluence … de bénévoles, voulant s’investir dans le festival. « Depuis trois ans, c’est crescendo. On arrive vraiment à avoir des débats très intéressants après chaque projection et avec un public toujours plus nombreux« .

Au total plus de 1 300 personnes ont assisté aux diverses séances de la semaine. Nulle doute que désormais, l’on n’oublie plus les Latinodocs dans la liste déjà longue des festivals toulousains liant le cinéma et l’Amérique Latine.