Création, financement, castings, construction, et maintenant tournage. L’équipe de « La Machine » est proche du but. Vendredi 7 mars, la vingtaine de bénévoles achevait une semaine de tournage éprouvante. « Univers-Cités » est allé à leur rencontre à Pinsaguel, au sud-ouest de Toulouse, afin d’en savoir plus sur un court-métrage en projet depuis l’automne 2012.

Thriller psychologique, expérience visuelle ou court-métrage à la croisée du fantastique et de la science-fiction ? La Machine pourrait être tout cela à la fois. Né de l’imagination d’étudiants chevronnés et passionnés par le cinéma et la littérature d’anticipation, le film raconte l’histoire d’un homme, Xavier Millau, assemblant une machine dont les plans lui sont fournis par un dénommé Karl Sfez. Comment venir à bout de cette tâche harassante? A quoi sert-t-elle? Seul son commanditaire pourrait répondre à ces questions.

Léopold Sauve, professeur de théâtre, dirige Simon Giesbert, l’acteur jouant le rôle de Xavier Millau dans le film.

Si le titre et l’ambiance du court-métrage peuvent rappeler le roman éponyme de René Belletto, Alexis Nahan, producteur du film, l’assure : « Nous avons eu connaissance de ce récit il y a quelques mois seulement, après que les principaux jalons du scénario aient été posés ». Aucun doute : La Machine est une production cinématographique purement originale. Le co-fondateur de la maison de production Le Passager nous rappelle la genèse et la construction progressive du film.
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Imaginés par Thibault Panis au premier semestre 2012, le scénario, l’ambiance et les personnages de La Machine sont ensuite retravaillés par le scénariste, précédemment cité, ainsi que par le réalisateur du film, Loïc Phil. En mars 2013, un jeune graphiste montpelliérain, Clément Blum, se joint au projet et conçoit l’ensemble des décors ainsi que l’imagerie visuelle et le design de la fameuse machine, autour de laquelle gravite l’ensemble du court-métrage.
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Vient ensuite la période cruciale du financement du projet. C’est par l’intermédiaire de touscoprod.com, un site de financement participatif consacré à l’audiovisuel, que l’équipe du film recueille près de 4 900 euros en deux mois. Avec cette somme, elle loue du matériel audiovisuel et cinématographique, organise les castings (qui se sont déroulés au début du mois de février) et acquiert des centaines de pièces métalliques. Car la construction d’un objet tel que La Machine nécessite notamment des kilomètres de câbles électriques et pièces en tout genre.

Un tournage presque parfait

Cette étape terminée, l’équipe de La Machine peut enfin débuter le tournage du court-métrage. Huit lieux différents en une semaine, et autant de déplacements à organiser pour l’équipe technique et le régisseur principal, Clément Collaveri. Ce dernier s’estime plus que satisfait du déroulement de la semaine. Malgré quelques imprévus à gérer, impliquant notamment un lit d’hôpital, le bilan est excellent côté logistique. D’autant que les différentes équipes ont réussi à ne pas se marcher dessus. Les divers travaux effectués à tour de rôle durant la journée ont permis d’éviter des conflits qui auraient pu apparaître. Visible sur les visages de chacun, la fatigue accumulée n’a même pas affecté l’enthousiasme et la motivation des troupes.

Loïc Phil, réalisateur du film (en bas à gauche), donne quelques consignes à Simon Giesbert et à l'équipe technique.

« Tout est presque parfait » pour Paul Ruer, community manager et coorganisateur des castings. Entre l’aspect final de La Machine, très proche des dessins de Clément Blum et Maxime Thouron, et le cadrage des plans effectué par le réalisateur, Loïc Phil, il n’y a absolument rien à redire. Présent à ses côtés, Alexis Nahan ajoute : « L’avantage du bénévolat [aucun membre du projet n’a perçu une quelconque rémunération pour son travail], c’est que chaque volontaire donne son maximum pour que le projet soit mené à bien, et ce quitte à rallonger ses propres journées d’une à deux heures ». Ainsi, à chaque jour a suffi sa peine. Le planning a toujours été respecté, et aucun retard n’a été accumulé.
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Cette phase de tournage terminée, il s’agit de revoir les dizaines d’heures de tournage et de monter un court-métrage qui devrait au final durer douze minutes. Encore deux ou trois mois de labeur, et La Machine devrait être disponible en vidéo à la demande pour les 115 contributeurs du projet, avant d’être éventuellement présenté dans plusieurs manifestations et festivals de court-métrage.

En savoir plus :
Page Facebook – La Machine le film

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