Dimanche à 15 heures, les 75 voitures du Students Challenge 2011 sont parties de Toulouse en direction de Ouarzazate, au sud du Maroc. Pour mieux faire connaître ce raid étudiant « éco-responsable », un village de départ s’est tenu dès 11 heures sur la place du Capitole.

Une course automobile à vocation écologique, le pari est étonnant. Mais comme l’explique Thomas Cartoux, étudiant à l’ESC et organisateur de l’événement, « On est obligé de polluer pour aller jusqu’au Sahel ». Traverser le Maroc en voiture, échanger avec les habitants et contribuer à des projets écologiques, voilà les possibilités offertes par le Students Challenge.

Ce raid étudiant a été initié il y a quatre ans par la société Maienga, connue pour l’organisation du rallye Aïcha des Gazelles du Maroc. Spécialiste des sports-aventures, l’entreprise se veut soucieuse des enjeux environnementaux. « On est autant intéressé par l’aspect aventure, que par le côté humanitaire », affirme David, 24 ans, participant toulousain à la course. Voilà un an qu’il travaille sur ce projet avec son coéquipier Fransesco : il a été difficile de trouver des sponsors pour assurer les financements, expliquent les deux amis.

L’argent récolté est destiné à la voiture, à l’inscription, et surtout au « green day ». Étape obligatoire de la course, il s’agit d’une journée banalisée durant laquelle les coureurs plantent des palmiers-dattiers dans le village d’Azekka, où ils y rencontreront les villageois et partageront un repas avec eux. Durant ces trois dernières années, plus de 1000 palmiers-dattiers ont été plantés, une pompe solaire installée et un bassin d’irrigation de 100m3 construit. En plus de ça, David et Fransesco ont prévu un arrêt dans une école pour apporter des ballons et des fournitures scolaires.


Une vitesse de 40 km/h

Venus de toute la France et d’une cinquantaine d’écoles et d’universités, seuls 150 coureurs, répartis dans 75 voitures participent à l’événement. « C’est dans un souci de respect de l’environnement », affirme Thomas Cartoux, « contrairement à une course comme le 4L Trophy, on a voulu limiter le nombre de participants ». Toujours dans une volonté écologiste, les voitures doivent rouler autour de 40 km/h. Il ne s’agit donc pas d’une course de vitesse, mais d’une course d’orientation, basée sur la régularité afin de se retrouver au bon moment sur les points de rendez-vous établis.

De plus, les émissions de carbone sont « compensées » par l’achat d’ « éco-points » : une sorte de taxe versée à l’association « Action Carbone », l’association de Nicolas Hulot. « Bien sûr, on ne peut pas réparer nos émissions CO2 avec de l’argent, mais on aide au financement de projets de développement durable » , explique Thomas Cartoux.

Cette année l’École Supérieure de Commerce de Toulouse a pris part à l’organisation. C’est d’ailleurs six de ses étudiants qui ont mis en place le « village de départ » avant le coup d’envoi. L’occasion d’attirer le regard sur l’événement, d’assurer les dernières vérifications techniques et de se souhaiter bonne chance autour d’une paella et devant un concert de rock.

Charlotte Ayache