Cette semaine, nous partons à la rencontre de Arnauld Champremier-Trigano, journaliste et directeur de l’agence de communication TOC Médias. Parisien d’origine, il a effectué ses études à l’IEP de Toulouse.

Comment êtes-vous arrivé à l’IEP de Toulouse, vous qui étiez de Paris ?

Après une prépa Sciences Po, j’ai tenté les concours de deux IEP, à Paris et Toulouse, où j’avais des attaches familiales. Finalement comme j’étais accepté à Toulouse, j’ai décidé d’y venir pour effectuer un cursus d’Administration Publique en 1991 il me semble, et j’en suis sorti diplômé en 1994. Je suis alors reparti sur Paris, où j’ai continué mes études : j’ai notamment fait une maitrise de sociologie, obtenu ma maitrise de Sciences Po et un DEA à la Sorbonne.

Comment se sont passées ces années à l’IEP de Toulouse ?

À dire vrai, j’ai vécu des années formidables : j’ai beaucoup aimé l’enseignement à l’IEP. Parallèlement, je me suis énormément investi dans diverses associations étudiantes. Je suis également entré à l’UNEF, le syndicat étudiant, et j’animais Res Publica, qui se voulait être un club de réflexion, pas seulement destiné aux étudiants, mais à tous. Plusieurs antennes de Res Publica ont d’ailleurs été créées un peu partout en France. À partir de 1994, je suis devenu vice-président de l’UNEF, et j’ai ainsi continué à être engagé en politique pendant quelques temps… Je me suis arrêté un peu avant les présidentielles de 2002.

Et ensuite ?

Ensuite, et bien… je me suis lancé dans le journalisme, mais toujours en lien avec mes convictions. Depuis un certain temps, j’avais envie de monter un magazine, avec justement des amis de l’IEP de Toulouse. Nous souhaitions prendre la parole sur des sujets de société, dans la lignée de nos années militantes. C’était véritablement un prolongement de notre engagement politique. Bref, en 2003 j’ai donc créé, avec Pierre Cattan, le magazine TOC… Après cinq années passionnantes, nous avons décidé d’arrêter après les Présidentielles de 2007. Parallèlement, j’ai participé à un certain nombre d’émissions en tant que journaliste-chroniqueur, sur Paris Première, RTL, France 4, Canal +…

Des projets ?

J’en ai un certain nombre, notamment la création d’un site internet, qui serait une sorte de prolongement de TOC, et qui permettrait une prise de parole générationnelle sur des questions de société. Il devrait voir le jour début 2008. En attendant nous avons également créé un site web, Re-generation.fr, où nous mettons en ligne des vidéos de personnalités entre 25 et 35 ans, qui nous semblent incarner la relève. Ils nous parlent de leur parcours, de leur vision du monde, et de l’actualité. Je m’occupe également de mon blog (blogact.canalblog.com), qui commence à être pas mal fréquenté ! J’ai aussi sur le feu un livre sur Mai 68 et la jeune génération, la manière dont elle voit cet événement qu’elle n’a pas vécu.

Pour finir, vous avez gardé de bons souvenirs de vos années iepiennes à Toulouse ?

Oui, de très bons souvenirs, d’ailleurs j’ai gardé pas mal de liens avec des anciens de Sciences Po, et j’ai de solides amitiés avec quelques uns… Certains m’ont beaucoup aidé dans mes projets !