De Grandes Ecoles françaises et des universités dans le monde se sont déjà lancées dans la création de fondations. De gros budgets ont été débloqués et des projets intéressants ont pu ainsi être mis sur les rails.

fdation-unvi-quebec.jpg_ Au Canada, par exemple, la Fondation de l’Université de Laval a permis de capitaliser 25,9 millions de dollars. Grâce à ces donations, elle a pu bâtir de nouvelles structures, offrir des bourses d’études aux étudiants, mais aussi financer des projets ou des recherches.
_ A Sherbrooke, toujours au Canada, cela fait maintenant 50 ans que la fondation de l’Université existe. Au cours des cinq dernières années, elle a permis d’investir plus de 5 millions de dollars en soutien à l’enseignement et au développement de nouveaux programmes d’apprentissage.

Les initiatives françaises

La France n’est pas en reste. Les école privées en font déjà l’expérience. En octobre dernier, Philippe Foriel-Destezet, diplômé de la Haute école de commerce (HEC) en 1958 et créateur d’Adecco, a fait une donation de 4 millions d’euros à son école. C’est la plus forte somme jamais donnée à la Fondation HEC par un particulier. Pour Jean-Marie Hennes, son président, l’ampleur de ce geste « reflète l’importance croissante des financements et partenariats privés pour soutenir l’enseignement supérieur français ». Quand on sait que le budget global de HEC est de 60 millions d’euros, cela va l’aider à développer de nombreuses actions.
_ Ces 4 millions d’euros « permettront au campus de proposer encore davantage de bourses à des étudiants français et internationaux, et de recruter d’excellents professeurs chercheurs » comme le souhaite le Directeur général de l’école, Bernard Ramanantsoa. Une initiative que la loi sur l’autonomie des universités entend faciliter et multiplier pour l’enseignement public.

j-j-lafont.jpg L’Université Toulouse 1 a, elle, devancé la loi. En février 2007, elle crée la Fondation Jean-Jacques Laffont, en collaboration avec l’Ecole des Hautes études en sciences sociales (EHESS), le Cnrs et l’Inra. Ce réseau de recherche, baptisé Toulouse sciences économiques (TSE), a pour directeur Jean Tirol, nominé comme prix Nobel d’économie 2007.
_ Le choix de se constituer en fondation de coopération scientifique permet à TSE de disposer « d’un statut fiscal avantageux qui favorisera le soutien financier d’entreprises ou d’institutions privées ou publiques au sein de l’université ».