Le 24 octobre dernier, l’essayiste américain, Anthony Arnove a exposé les principaux points de son ouvrage intitulé : « Irak: retrait immédiat », lors d’une conférence organisée par le collectif « La guerre tue », dans les locaux de l’IEP.

Près d’une centaine de personnes ont eu l’occasion d’écouter et d’interpeler Anthony Arnove, ce farouche opposant à ce qu’il définit comme « la politique impérialiste de l’administration Bush » .
_ Absence d’armes de destruction massive, inexistence de liens entre Saddam Hussein et Al Quaïda, le désastre humanitaire de l’intervention militaire : ce ne sont pas les raisons qui manquent à Anthony Arnove de militer pour un retrait immédiat des troupes américaines d’Irak. C’est dans cet état d’esprit, que ce proche de Noam Chomsky a décidé de venir à la rencontre des étudiants, au cours d’une tournée des campus des grandes villes françaises.

Non content de dénoncer l’actuelle occupation de l’Irak, l’auteur américain craint une extension des conflits impliquant son pays avec d’autres États du Moyen-Orient, et en particulier l’Iran. Ses inquiétudes sont loin d’être apaisées par la perspective des élections présidentielles de novembre 2008 : « je suis assez pessimiste pour l’avenir de l’Irak et de son peuple car tous les prétendants à la Maison Blanche ont déclaré vouloir y conserver des troupes permanentes une fois élus », précise l’écrivain.

Le mouvement anti-guerre courtisé par le parti démocrate

Pour Anthony Arnove, il n’est pas question d’une éventuelle récupération par un quelconque parti politique aux États-Unis. « Je pense que le mouvement sera plus efficace s’il s’affranchit des partis politiques », précise-t-il, avant d’ajouter, « la seule condition pour un futur meilleur en Irak, c’est un retrait immédiat ». Des propos qui trouvent un écho auprès des étudiants américains directement concernés par les campagnes de recrutement de l’armée américaine.

Aux yeux de l’auteur, le seul point positif de l’enlisement américain en Irak est une probable défaite, qui conduirait à une baisse des visées hégémoniques des États-Unis au Moyen-Orient. Un scénario qu’il juge plus que probable et qu’il diagnostique comme « le syndrome Vietnam ».