Que sont ils devenus ces brillants diplômés de l’IEP ? Que font désormais les pléiades d’anciens de Sciences-Po? Comment ont-ils trouvé du travail une fois sortis de l’Ecole et quels souvenirs leur restent de leurs années Sciences-Po? Chaque semaine, Univers-Cités part à la recherche d’un ex-iepien.

valentine2.jpgLa complicité entre les deux jeunes femmes n’est nullement feinte. Pour la volubile béarnaise Valentine comme pour la discrète suédoise Lina, le Master de Journalisme 2006 rime aujourd’hui avec l’association « Toulouse 2013 ». Le binôme improvisé sur les bancs de l’IEP, et pérennisé lors des stages professionnels parisiens, voit son avenir intimement lié à celui de la Ville rose, en lice pour obtenir le label de capitale européenne de la culture. Toutes les deux, elles relèvent le défi et arpentent la ville sous toutes ses coutures culturelles pour retranscrire concerts, vie associative, pièces de théâtre sur le site web de « Toulouse 2013 », miroir de la ville.

Ni la précarité d’un CDD, ni l’incertitude du verdict de cette compétition n’entament l’enthousiasme du duo.
D’expressos serrés en volutes mentholées, partagés au détour d’une terrasse de Saint-Etienne, le diagnostic est unanime : initiative, réactivité et autonomie illustrent leurs fonctions actuelles de webjournalistes. Ces figures imposées, bien qu’évoluant plutôt dans la sphère communication, gomment largement la lassitude d’une logistique parfois défaillante et d’un emploi du temps chaotique.

Si c’était à refaire ? Peu de griefs envers les enseignements universitaires et techniques fondamentaux, de grande qualité. En revanche, le stage professionnel de trois mois en rédaction pèse lourd dans les critiques. L’impact des quelques mois d’observation en entreprise des médias résonne comme un rite de passage un peu creux, et laisse les deux interviewées dubitatives. Toutefois, aveu univoque et franc : si le parcours professionnel relève ensuite d’une alchimie incertaine entre détermination personnelle et réseau relationnel, l’estampille IEP offre indéniablement un supplément de sésame. Seul bémol, a moitié de sa promotion cherche encore du travail.