Hausse des prix et élargissement des zones d’interdiction de fumer. Présenté fin novembre par le ministre de la Santé Aurélien Rousseau, le nouveau programme national de lutte contre le tabagisme doit « relever le défi d’une génération débarrassée du tabac dès 2032 ».

Arrêter de fumer est-elle la bonne résolution de cette année 2024 ? C’est en tout cas le message qu’a souhaité faire passer le gouvernement à travers son plan antitabac. Deux choses vont changer : d’abord, l’élargissement des zones soumises à l’interdiction de fumer. Finies les pauses clopes au bord de la plage, dans les parcs publics, en forêt ou bien aux abords de certains lieux publics, comme les établissements scolaires.

La seconde mesure choc, c’est celle de l‘augmentation des prix. Le gouvernement a fixé un objectif d’augmentation du prix du paquet à 12 euros en 2025, et jusqu’à 13 euros en 2027. Ce mois-ci, c’est déjà une augmentation de 50 centimes, voire de 1 euros sur certains paquets, qui est constatée. Et elle n’est pas due au plan antitabac.

UN OBJECTIF DÉJÀ ATTEINT ?

La hausse des tarifs résulte aujourd’hui de deux facteurs : l’inflation, qui entraine une hausse automatique de la fiscalité du tabac, et la volonté de certains fabricants de répercuter la hausse des taxes qu’ils subissent. On se retrouve alors avec des paquets de Lucky Strike, de Camel ou de Winston Classics qui coûtent 11,50 euros, ou encore le paquet de Marlboro Red qui passe à 12,50 euros. Même son de cloche pour le tabac à rouler.

L’objectif du paquet à 12 euros en 2025 est partiellement atteint avec un an d’avance. Cela n’empêche que le gouvernement se chargera de terminer le travail en janvier prochain et portera le prix de tous les paquets à 12 euros. Aurélien Rousseau a défendu cette mesure : alourdir la facture des fumeurs « est bien la mesure la plus efficace contre le tabac », a-t-il défendu lors de la présentation du plan antitabac en novembre dernier. Le tabagisme est la première cause de mortalité par cancer en France ; il représente chaque année en moyenne 75 000 décès.

Crédit photo : Lil artsy