Dans le Tarn, une association promouvant l’ambition d’accéder à de prestigieuses écoles supérieures a vu le jour. Sensibilisant des lycéens à travers tout le département, elle poursuit un seul objectif : faire briller le Tarn et ses Tarnais.

« Nous voulons aider un maximum de lycéens tarnais : c’est vraiment ça le cœur de notre action. » Désiré Bourdic Girard parle en connaissance de cause. Le vice-président de l’association Du Tarn aux grandes écoles, passé par Sciences Po et l’Isae Supaero, fut aussi un de ces lycéens tarnais autrefois. Aujourd’hui, son association veut montrer que tout est possible. « L’accès aux études supérieures est toujours plus simple en étant à Paris que dans les territoires ruraux. » L’initiative s’inspire d’autres associations régionales ayant le même objectif, unies au sein de la fédération des territoires aux grandes écoles fondée en 2017.

Une aide financière mais aussi scolaire

« 5 lycéens tarnais entrant dans l’enseignement supérieur en septembre 2021 recevront cette bourse de 6000€ sur deux ans, financée grâce à des entreprises tarnaises et aux partenariats nationaux de la fédération Des Territoires aux Grandes Ecoles« , annonce fièrement le vice-président de l’association. Les financements sont une des clés de la résolution d’inégalités entre la capitale et les territoires ruraux, lorsqu’on sait que certaines grandes écoles de commerce peuvent coûter plus de 17 000 euros par an. Pourtant, l’argent n’est pas le seul moteur d’ascension sociale promut par l’association: Lola, étudiante en première année à Sciences Po Paris, explique avoir bénéficié de conseils pour intégrer l’Institut d’études politiques: « l’association m’a permis d’être en contact avec une deuxième année à Sciences Po. Elle m’a corrigé ma lettre et a pu m’aider à préparer l’oral. » Une combinaison de soutiens qui porte ses fruits, avec près de 1000 lycéens déjà sensibilisés aux possibilités extrêmement variées d’études supérieures.

Renvoyer l’ascenseur

« Qui est mieux placé qu’un tarnais pour, une fois ses études terminées, avoir l’envie et la volonté de travailler dans le Tarn pour profiter du cadre de vie ? » Si l’objectif est de pousser des jeunes tarnais vers l’excellence, Désiré Bourdic-Girard voit également cet aide comme une manière d’enrichir à terme le département. « Certains sont rentrés dans le Tarn après leurs études et de riches expériences professionnelles, pour mettre leurs compétences au service de leur territoire de cœur. » Un avenir professionnel que Lola ne se voit pas suivre pour le moment :  » Je n’ai pas l’ambition de retourner travailler dans le Tarn après mes études. » Une situation qui évoluera peut-être, et dont Désiré a conscience : « il faut aider au retour au territoire de jeunes diplômés très qualifiés, que les entreprises ont souvent du mal à attirer. » Pour cela, l’association met tout en œuvre pour valoriser le travail des entreprises locales auprès des lycéens du programme : « Notre objectif est de faire connaître la richesse et la diversité entrepreneuriale du Tarn grâce à des visites d’entreprises avec les membres de l’association. »

Une ambition croissante

« Nous avons également depuis plusieurs années l’objectif de monter un concours d’éloquence dans un ou plusieurs lycées, qui a été repoussé l’an dernier et cette année du fait de la crise sanitaire, mais nous avons bon espoir que cet événement puisse voir le jour l’an prochain !« , s’enthousiasme Désiré. Si, comme dans beaucoup de projet, la crise du Covid-19 a ralenti le développement de l’association, le contexte sanitaire est loin d’avoir douché les objectifs d’un bureau ambitieux. Ce qui est sûr, c’est que tous les membres du projet espère que l’initiative locale  offrira, à terme, à leur département de cœur la possibilité de rayonner.

 

Crédits photo: site de l’Association du Tarn aux Grandes Ecoles.