En ces temps de confinement, la période est difficile pour tout le monde. Le monde du sport est particulièrement impacté. Annulations ou suspensions de compétitions en séries rythment l’actualité sportive des dernières semaines. Pour faire face à ce vide, quoi de mieux que de se replonger dans les archives et dépoussiérer les exploits sportifs du passé. Univers Cités, vous propose chaque jour de revenir sur un événement ayant marqué l’histoire du sport.
Cela faisait quelques mois que la nouvelle était dans l’ère du temps. Peu de temps avant midi, ce 11 avril 2018, Arsenal publiait un communiqué sur son compte Twitter. Intitulé, sobrement et en français, « Merci Arsène », le club londonien annonçait la fin d’une des plus belles histoires d’amour de son histoire. Celle qui a uni un grand d’Angleterre à un Alsacien inconnu du public britannique durant 22 ans.
#MerciArsène pic.twitter.com/7wqOwveCfz
— Arsenal (@Arsenal) April 20, 2018
Malheureusement, depuis une poignée de saisons, la sauce Wenger ne prenait plus. Du moins plus assez. Très loin de la tête de la très relevée Premier League, régulièrement dépassé dans la course à la Ligue des Champions, à peine quelques coupes de la Ligue à se mettre sous la dent… Arsenal n’était plus que l’ombre de lui-même. Les supporters londoniens avaient du mal à supporter la situation et une partie d’entre eux n’hésitait plus à cibler directement l’entraineur Français. Le slogan « #WengerOut » s’était popularisé tant sur les réseaux sociaux que dans les tribunes de l’Emirates Stadium.
Un palmarès et un style qui ont marqué le Royaume pendant plus de 20 ans
Malgré la colère liée aux résultats récents, aucun fan d’Arsenal ne peut oublier ce qu’a apporté Arsène Wenger. « Chaque personne qui aime Arsenal et qui aime le football lui doit une immense gratitude », écrivait Stan Kroenke, actionnaire majoritaire du club, dans le fameux communiqué. Après 22 années passées au poste de manager dans le nord de Londres, Arsène Wenger c’est : trois championnats d’Angleterre, sept coupes et 20 saisons d’affilée en Ligue des Champions. Depuis son arrivée à l’automne 1996, l’Alsacien a transformé ce bon club anglais en l’une des plus prestigieuses institutions du football mondial.
Comme en témoigne les nombreux buts ci-dessus, celui qui n’aura jamais perdu son accent très français était à la fois une machine à gagner et un style de jeu à part. Pendant de longues années, Arsenal aura joué le jeu le plus séduisant du Royaume, l’aidant à remporter plusieurs titres. Et ce, avec une colonie impressionnante de joueurs venus de l’Hexagone, dont Robert Pirès, Partick Vieira et bien sûr Thierry Henry, meilleur buteur de l’histoire du club.
26V, 12N, 0D : Arsène Wenger et ses « Invincibles »
Et si on demandait aux fans des Gunners s’ils ne devaient garder qu’un seul souvenir d’Arsène Wenger, ils diraient sans nul doute l’épopée des « Invincibles ». Durant la saison 2002/2003, les joueurs d’Arsenal n’ont pas perdu un seul match de l’année sur le sol britannique et remporté le Championnat avec triomphe avec 26 victoires, 12 nuls et zéro défaite. Un exploit qui n’avait jamais été réalisé auparavant, et qui n’a jamais été égalé depuis.
Alors, il y a deux ans aujourd’hui, qu’ils partent français ou non, les fans d’Arsenal autour du monde n’avaient qu’un seul mot à la bouche : merci.