Le 12 mars dernier, Emmanuel Macron annoncé la fermeture de toutes les écoles, tous les collèges, tous les lycées et toutes les universités du territoire pour faire face à l’épidémie de coronavirus. Depuis lundi dernier, c’est l’école à la maison !
Alors que la première semaine de confinement vient de s’achever, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale a annoncé un possible retour en classe le 4 mai prochain. D’ici là, les 12 millions d’élèves et 3 millions d’étudiants français poursuivront les cours à distance. Mais quand on est en terminale ou en première année de licence, l’école à la maison, concrètement, ça donne quoi ?
Un emploi du temps en confinement
Sofia est en terminale Economique et Sociale dans un lycée de la région toulousaine. Pour elle, « c’est impossible de suivre le même rythme qu’en cours ». Pourtant, elle essaie de respecter son emploi du temps ordinaire. Surtout lorsqu’il s’agit des matières les plus coefficientées au bac : économie, histoire-géo et maths.
Dans la même classe que Sofia, Nadia suit un autre programme. Lorsqu’elle se lève, elle commence la journée par une petite séance sport. Les leçons et les devoirs, elle s’y met l’après-midi. Les deux jeunes filles font de leur mieux pour ne pas perdre leur sérieux. Mais, chez soi, tenir un rythme de travail s’avère « super compliqué », confie Nadia.
Le quotidien ordinaire d’un étudiant demande plus d’autonomie que celui d’un lycéen. C’est peut-être pour cela que Sam et Théo n’ont pas de difficultés à tenir leur rythme de travail. En première année de licence à au Mirail, Sam « bosse » environ trois heures par jour « n’importe quand dans la journée ». Il n’a pas de planning fixe mais s’adapte en fonction de ce que ses professeurs demandent.
« Assurer un suivi » pour ne pas échouer au bac et aux partiels
Pour l’instant, comme l’a confirmé Jean-Michel Blanquer le 22 mars, le report ou la modification des examens n’est pas d’actualité. Une perspective qui fait « extrêmement peur » à Sofia. Pour bien préparer leur bac, elle et sa camarade comptaient sur le soutien à distance de leurs professeurs. Mais selon Nadia, certains les « ont laissé tomber ». C’est par exemple le cas de leur professeur de sciences économiques et sociales, la matière principale de leur filière, qui les laisse sans nouvelle.
D’autres « essaient d’assurer un suivi », tempère Sofia. Le professeur d’histoire-géographie envoie quelques cours et en mathématiques, des classes virtuelles sont organisées tous les vendredis. Mais pour elle, comprendre les formules et les calculs est « plus compliqué » à travers un écran. Pour compléter, toutes les deux consultent les plateformes de soutien scolaire et demanderont de l’aide aux élèves d’un lycée privé voisin.
Côté étudiant, la tension est moindre. Si la plateforme ENT du lycée de Sofia et Nadia fonctionne « une fois sur quinze », Sam trouve que celle du Mirail « a toujours été bien organisée ». « Certains profs ont déjà commencé à déposer des cours dessus », ajoute Théo, en première année d’Archéologie et Histoire de l’art.