Lutter contre la gentrification de Toulouse, tel est le fer de lance de la campagne de Pauline Salingue, tête de liste de Toulouse anticapitaliste.

À 33 ans, cette éducatrice spécialisée s’engage véritablement en politique en 2003, à l’occasion des mobilisations populaires contre la réforme des retraites. L’objectif du parti est clair, pour les élections municipales de Toulouse des 15 et 22 mars : « Montrer à Macron et à Moudenc que les anticapitalistes sont loin d’être minoritaires en France et à Toulouse ».

À Toulouse, le Nouveau Parti anticapitaliste fait campagne seul, contrairement à plusieurs partis de gauche qui ont choisi de s’unir. Pauline Salingue le regrette, mais ne le déplore pas. En juillet 2019, son parti tente de s’allier au mouvement Archipel Citoyen mais y renonce. Il reproche au rassemblement de gauche de « faire passer la forme avant le fond ». Par ailleurs, Pauline Salingue ne se retrouve pas dans le programme des autres listes de gauche, en particulier sur la question fiscale.

Pour la candidate, faire entendre l’extrême gauche, dans un pays dirigé par « un Président de droite », passe par la rue. Elle ne considère pas la campagne des élections municipales comme une trêve, mais plutôt comme un autre moyen d’exprimer les revendications populaires.