En 2020, Pierre Cohen compte bien récupérer la majorité au Capitole après l’avoir perdue face à Jean-Luc Moudenc en 2014. Il se présente cette année avec une liste regroupant des militants de Génération.s, de la Gauche républicaine et socialiste et de la Gauche démocratique et sociale, ainsi que des citoyens non encartés. L’objectif de l’ancien maire est clair : renverser Jean-Luc Moudenc et sa politique libérale.
Pierre Cohen voit d’abord son programme comme le plus viable pour faire tomber Jean-Luc Moudenc. Pour lui, le maire sortant est un « libéral débridé à la Macron qui a vendu Toulouse aux promoteurs privés ». A cela, il oppose sa propre politique, qui vise un développement de la ville en phase avec les besoins des toulousains et avec l’urgence climatique.
Crédité à seulement 7,5% des intentions de vote par un sondage Ifop pour la Dépêche du Midi, Pierre Cohen ne se montre pas inquiet. « En 2014 je devais gagner, j’ai perdu. En 2008 je devais perdre, j’ai gagné. Il y a longtemps que je relativise les sondages. » Antoine Maurice de l’Archipel Citoyen et Nadia Pellefigue de Une Nouvelle Energie pour Toulouse, également à gauche de l’échiquier politique, récoltent respectivement 25% et 14% d’intentions de vote.
Pierre Cohen déplore cet éclatement de la gauche blâme ses concurrents. Du côté du Parti socialiste, il dénonce un dictat pour mettre Nadia Pellefigue au centre du projet. Quant à Archipel Citoyen, il pointe du doigt l’hypocrisie de la liste qui voulait faire disparaître les partis. « Résultat, c’est trois partis : les exclus du PS, les Insoumis et les Verts qui détiennent la dynamique de la liste ». Pierre Cohen est néanmoins convaincu qu’une fusion au second tour permettrait de dépasser Moudenc et de renverser sa politique « de droite libérale et conservatrice. »