Mardi 11 février, les militants toulousains, d’un collectif de défense des droits des personnes en situation de handicap, se sont rassemblés devant la MDPH 31. Une mobilisation à l’occasion du quinzième anniversaire de la loi 2005 et de la tenue de la Conférence nationale sur le handicap.

« Pas d’économie sur notre autonomie ! » Mardi 11 février, une dizaine de militants toulousains ont crié leur colère devant la Maison départementale des Personnes handicapées de Haute Garonne (MDPH 31). La réponse à un appel national à manifester à l’occasion du quinzième anniversaire de la loi « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » du 11 février 2005.

Qu’ils soient valides ou porteurs de handicap, leur objectif est clair : « défendre les droits des personnes en situation de handicap et alerter sur les défaillances d’un système dont les rouages ont sauté au détriment des droits des usagers ». Porte-voix, pancartes et points brandis, ils dénoncent le manque de considération que portent le gouvernement à l’égard des personnes handicapées. « Nos vies sont particulièrement malmenées » déplorent-ils.

Leurs revendications ? L’application et le respect des droits des personnes en situation de handicap, un meilleur accompagnement scolaire des enfants handicapés et la fin des vices de procédures au détriment du droit des personnes.

« On n’a plus confiance »

La Conférence nationale sur le handicap s’est tenue le même jour à l’Elysée. Emmanuel Macron a promis un certain nombre de mesures, notamment en faveur de la scolarisation des enfants en situation de handicap. Des annonces qui n’ont pas répondu aux attentes des militants. « Il s’est fait élire en promettant des AVS pour tous les enfants à la rentrée 2017, aujourd’hui on est loin du compte », s’agace Katheleen Cassand, la coordinatrice de la mobilisation, « on n’a plus confiance ».

Le Président a annoncé, entre autres, la création de 11 500 postes d’accompagnants supplémentaires d’ici 2022, 1 000 places dans les établissements spécialisés, le maintien de l’allocation aux adultes handicapés et la mise en place d’un numéro unique pour les démarches administratives.