Fin du numerus clausus, fin des ECN, plus de passerelles entre les différents parcours des études de santé … La réforme de la PACES et des études de médecine proposée par le Gouvernement, actuellement débattue au Parlement, va changer la donne pour de nombreux étudiants toulousains.

C’est un mythe en cours de destitution. Le numerus clausus qui conditionne l’entrée des études de santé va être supprimé en 2020. Des propositions basées sur le rapport du professeur Jean-Paul Saint-André pour réformer les études médicales, sont actuellement débattues au Parlement. Des changements qui vont impacter les campus toulousains.

Etabli en 1971, le numerus clausus permet de réguler le nombre d’étudiants admis après la PACES dans chaque filière qui la suit (médecine, odontologie, sage-femme, pharmacie). Ainsi, la concurrence entre les médecins est maîtrisée. Et le symbole d’études difficilement accessibles et donc prestigieuses, demeure. À Toulouse, ce sont trois centres hospitaliers universitaires qui sont concernés, Purpan, Rangueil, Maraîchers, tous sous la houlette de l’université Paul-Sabatier.

En 2018, 2585 étudiants étaient en PACES à Toulouse. Le numerus clausus impose que seulement 491 étudiants soient acceptés : 252 en médecine, 137 en pharmacie, 76 en odontologie et 26 en sage-femme. La concurrence est rude pour ceux qui souhaitent donc tenter le concours de fin de PACES. Mais la réforme ne signifie pas que les portes seront grandes ouvertes. Des contrats seront établis entre les universités et l’Agence régionale de santé pour définir les besoins en praticiens selon les régions. Ce système a pour but de pallier les déserts médicaux et de correspondre également aux capacités d’accueil des universités.

La fin des épreuves classantes nationales en médecine

Une autre modification doit voir le jour : la fin des épreuves classantes nationales (ECN). Sur trois jours elle avaient pour but d’établir un classement en fin de 6e année, permettant aux futurs médecins de choisir leur spécialité et leur ville d’affectation. Dorénavant, les ECN interviendront dès la 5e année et seront orientées vers un examen pratique des connaissances.

Pour Fanny, étudiante en 4e année, cet examen sera plus pertinent : « Ça permettra de réinvestir les étudiants et les professeurs sur les terrains de stage, au lieu de concentrer tout l’examen sur une seule épreuve théorique. Le résultat obtenu sera plus fiable et plus proche de la pratique de la médecine ».