Environ 1500 militants ont marché pour le climat dimanche 27 janvier 2019 dans les rues du quartier St Cyprien à Toulouse, avant d’affronter le froid en maillots de bains pour alerter face au réchauffement climatique. 

« On est plus chauds, plus chauds, plus chauds que le climat », scandent des militants en maillots de bains dans le parc de la prairie des Filtres. Une bonne dose de courage était nécessaire ce dimanche 27 janvier pour braver le froid hivernal et relever le défi « inaugurons Toulouse plage 2050 » lancé par le Collectif citoyen pour le climat.

L’événement sonne comme un cri d’alarme face au réchauffement climatique.

« Si on continue l’exploitation des ressources de la planète tel qu’on le fait aujourd’hui. Si on n’imagine pas d’autres façons de vivre au quotidien, alors d’ici 2040 il fera tellement chaud qu’on sera en maillot de bain en janvier et qu’il n’y aura plus d’eau dans la Garonne en été», explique Daphné, membre du collectif organisateur.

A quinze heures 34 précisément, à la fin de la marche pour le climat, une centaine de courageux ont retiré leurs vêtements sous les encouragements des manifestants. Les participants sont restés ainsi cinq longues minutes malgré les bourrasques de vent fouettant les corps nus. Il en aurait fallu plus pour ébranler la détermination de Floriane et Manon. Les deux jeunes albigeoises ont parcouru 150 kilomètres pour participer à l’événement. « Tout est totalement déréglé, rien ne va plus. Ce genre d’images comme celle de cet après-midi fait beaucoup parler alors on espère qu’elle fera réagir », confient-elles.

Deux marches et une convergences des luttes

Plus tôt dans la journée, une première « marche des femmes pour le climat et la justice sociale » avait pris le départ de la place Wilson en direction de la prairie des Filtres. Un cortège d’une centaine de personnes, principalement des femmes, a mêlé Gilets jaunes et membres du Collectif citoyen pour le climat pour une convergence des luttes sociales et environnementales.

La tête du cortège était majoritairement composée de jeunes (photo : Tara Britton).

En début d’après-midi, le Forum citoyen pour une écologie globale et sociale initialement prévu a été remplacé par une marche pour cause d’intempéries. Selon les organisateurs, ils étaient environ 1500 manifestants à marcher dans le quartier Saint-Cyprien. Là encore, Gilets verts et Gilets jaunes se sont mobilisés ensemble comme lors du 8 décembre dernier. «Fin du monde, fin du mois même combat», pouvait-on entendre le long des allées Charles-de-Fitte. Symbole de cette marche du 27 janvier, ce cercueil noir avec la mention «notre futur» porté à tour de rôle par les manifestants en tête de cortège.

« L’idée du cercueil, c’est de dire qu’aujourd’hui notre société est morte car on nie encore l’ampleur de la catastrophe écologique », explique Camille, son concepteur.

Deux militants ont, quant à eux, pris les devants, en plantant quelques arbres le long de l’itinéraire emprunté par les manifestants.

Le cercueil, symbole du futur de notre société (photo : Tara Britton).

Après cette journée d’action, Le Collectif citoyen pour le climat a déjà dévoilé la date de son prochain événement à Toulouse. Les 15 et 16 mars 2019, les militants se feront les relais de l’appel à la grève pour le climat lancé par la jeune activiste suédoise Greta Thunberg.