@Révolution Permanente 

A l’université du Mirail, la mobilisation se poursuit autour de la revendication du retrait de la loi Orientation et Réussite des Etudiants qui instaurerait, selon ses opposants, une « sélection sociale à l’université ». Le 30 avril, l’assemblée générale de rentrée a reconduit le blocage de l’université qui court depuis le 6 mars. Plus de 1000 étudiants et personnels ont participé aux votes. 

« C’est une ingérence totale de l’Etat ! »
, lance Marina, syndiquée à Solidaires Etudiant.e.s. La décision de Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche,- d’une mise sous tutelle de l’université du Mirail, dissolution de ses conseils centraux et désignation d’un administrateur provisoire – ne passe pas.

Le 20 mars, la menace d’une intervention policière avait nourri un climat de tension. Au final, c’est un impressionnant élan de solidarité qui a émergé. Sur le campus toulousain, où des centaines d’étudiants ont afflué en quelques minutes.

Comment en est-on arrivé là ? Le 12 décembre, le conseil d’administration votait la poursuite du processus de fusion. Un choix rendu possible par la « trahison » de l’ex-président Daniel Lacroix qui s’était présenté à la tête de l’université en tant qu’opposant au projet.

« Un premier pas vers la victoire » ?

Le lendemain, 200 personnels de l’université votaient la grève en assemblée générale (AG). Avec la fusion, ils craignent de devenir une simple variable d’ajustement avec des suppressions de postes pour les « emplois doublons ». Les étudiants redoutent quant à eux une hausse des frais d’inscription, et une « université à deux vitesses » entre filières d’excellence, et « filières poubelle ».

Symbole de la forte mobilisation, les AG totalisent plus de 1000 participants. Le blocage total, effectif depuis le 6 mars, est à chaque fois largement reconduit. Pour Marina, « la non attribution de l’Idex, est un premier pas vers la victoire ». Au ‘non à la fusion’ s’ajoute une revendication nationale : l’abandon du plan Vidal qui instaurerait « une sélection à l’université. » Le Mirail était représenté en nombre, dans la rue, le 22 mars aux côtés des autres secteurs en lutte. « Macron met le f u partout, on espère une riposte d’ensemble !» s’écrie l’étudiante en philosophie.