Des étudiants du syndicat Union des Étudiant·e·s de Toulouse distribuent des tracts à Paul-Sabatier.

A l’université Paul Sabatier, la mobilisation contre la fusion des universités et le projet de loi sur l’université reste limitée.

L’avenir de sa fac, « personne ne s’en préoccupe », glisse Camille, étudiante en licence sciences fondamentales et appliquées (SFA), devant une salle de cours austère. Comme elle, de nombreux étudiants n’ont que vaguement entendu parler de l’Idex. « On n’est pas connu pour avoir des idées politiques », constate la jeune femme. Dans les cursus de sciences, on discute peu des modalités de la fusion. Beaucoup ignorent si l’université Paul-Sabatier en bénéficierait, et aucune assemblée générale n’avait été organisée avant mardi 20 mars, au lendemain de la décision gouvernementale.

Des tracts à la main, Julien, venu du Mirail pour le syndicat UET (Union des Étudiant·e·s de Toulouse), le reconnaît : ici, « ça ne prend pas ». L’assemblée générale pourrait cependant marquer le début d’une mobilisation. Dans les bancs de l’amphithéâtre où elle a lieu, Sylvain, en poste à l’université, membre de la CGT, se félicite : « On est passé de cinq ou six participants potentiels il y a un mois à 60 aujourd’hui ».

Le résultat d’une stratégie luttant à la fois contre la fusion et contre la réforme de l’enseignement supérieur : la fin de certains rattrapages et de la compensation mobilise plus les étudiants. Mais l’opposition est bien moins importante qu’à l’université Jean-Jaurès, même si les membres de l’UET se montrent optimistes : « On remercie le Mirail de s’être autant mobilisé. Maintenant, c’est à nous de le faire », assurent-ils lors de l’AG.