Depuis 30 ans, Toulouse participe au programme d’échange universitaire Erasmus. Coups de cœur, intégration, surprises : nous avons interrogé trois étudiants européens arrivés depuis septembre à Sciences Po Toulouse. Le portrait qu’ils dressent sur leur ville d’accueil est plutôt flatteur.
Le programme Erasmus existe depuis 1987. 30 ans, donc, que Toulouse participe au programme d’échange universitaire de l’Union européenne.
Trois étudiants, venus à Sciences Po Toulouse par le biais de leur université partenaire, évoquent ce qui leur plaît à Toulouse mais aussi ce qui les étonne. Voici le ressenti de chacun d’entre eux.
Marlies, du flamand à l’accent toulousain
Toulouse était le premier choix de Marlies Vandeweyer, 20 ans. Car l’étudiante belge voulait aller en France et il n’y avait que cette option qui s’offrait à elle. Originaire de l’université de Louvain, à vingt minutes de Bruxelles, Marlies reste un semestre à Toulouse. Elle réside dans un pays francophone, mais sa langue natale est le flamand. Elle apprécie donc la « patience » des Toulousains lorsqu’elle s’exprime en français.
Son lieu coup de cœur est la place saint-Georges, où « des groupes jouent parfois de la musique en plein air ». Cependant, elle ne cache pas que Toulouse est à ses yeux une ville sale. En témoignent des rats aperçus « près de la Garonne ». Et puis, trouver un logement n’a pas été démarche facile à son arrivée, détail pour lequel l’accompagnement des étudiants pourrait être amélioré selon elle.
Stanley vit un « rêve tous les jours »
Stanley Hall, 21 ans, est en provenance de l’université de Bradford, au Royaume-Uni. Toulouse n’était pas son premier choix, mais il a décidé d’y rester une année complète. Il confirme la réputation de Toulouse comme ville étudiante, dans une région où « il fait chaud ». Et apprécie la « vieille ville préservée », à l’inverse de ce qu’il constate dans les villes d’Angleterre.
Pour lui, être à Toulouse est finalement un « rêve tous les jours ». Il apprécie particulièrement « s’asseoir sur les marches de la place Saint Pierre et regarder le coucher de soleil ». Ce qu’il aime moins ? Les toilettes en extérieur «pratiques pour ne pas avoir à rentrer dans le bar». Mais «ça sent fort», avoue Stanley.
Si vous deviez donner une note à Toulouse ?
Le défi de Giulia : sortir du centre-ville
Au départ de l’université de Turin, en Italie, Giulia de Marchi avait d’abord pensé rejoindre l’Angleterre. Du haut de ses vingt ans, ayant étudié le français pendant huit ans, elle se réjouit finalement d’atterrir à Toulouse. La jeune femme va rester un an ici. Amatrice de patrimoine, elle a craqué pour les Abattoirs. Et la possibilité de visiter les musées de Toulouse gratuitement tous les premiers dimanches du mois.
Prochaine étape pour Giulia ? S’aventurer plus loin que l’hyper centre-ville, « de l’autre côté du pont Neuf ». Quand on lui demande ce qui la surprend à Toulouse, Giulia évoque des personnes sans domicile fixe qu’elle croise sur son chemin tous les jours. « En Italie ils ne sont pas si jeunes », songe-t-elle.