Depuis Toulouse, l’association des Jeunes Écologistes suit le déroulement de la primaire qui doit investir le candidat du parti Europe Écologie Les Verts à la présidentielle de 2017.

Sur le site dédié à la primaire de l’Écologie, 17 000 inscrits ont jusqu’au 16 octobre 2016 pour choisir, par vote électronique, l’un des candidats à la primaire de l’Écologie. De Karima Delli, à Cécile Duflot, Yannick Jadot en passant par Michèle Rivasi, les propositions avancées sont quasiment identiques. Instaurer un revenu de base, encadrer la législation du cannabis, écrire une nouvelle constitution… Sur tous ces points, les quatre candidats tombent d’accord.

Et si le choix des électeurs devait moins porter sur les idées, que sur leurs personnalités ? C’est notamment l’avis de Raphaël Négrini, 17 ans, lycéen à Pierre-de-Fermat, qui co-ordonne l’association des Jeunes Écologistes de Toulouse. Une association qui fonctionne en autonomie solidaire avec EELV, comme le détaille le jeune lycéen engagé.

Cela qui veut dire qu’on ne s’implique pas dans les affaires internes du parti. Mais en ce qui concerne la primaire, les jeunes écologistes sont mobilisés à titre individuel en faveur de certains candidats. En tant que groupe nous ne prônons pas une idée, chacun a son opinion.

« Surtout une affaire de personnes »

Et l’opinion justement émise par Raphaël Négrini, c’est que les candidats ont globalement les mêmes idées dans cette course à la primaire écologiste. Pour lui, cela n’est pas incompatible avec le fait d’organiser une primaire. « L’objectif, c’est d’avoir le meilleur porte-parole, celui ou celle qui va le plus rassembler les écologistes. Le but, ce n’est pas de faire 2%, c’est de faire au-delà. Nicolat Hulot a été testé à 10%. Je pense que ça va être dur de faire plus de 10%, mais ce serait bien », analyse le co-ordinateur des Jeunes Écologistes toulousains.

Cela revient-il à dire que la dimension stratégique occupe une place plus importante que les idées dans cette primaire ? « Oui, il y a une dimension stratégique », admet Raphaël Négrini. Pour le jeune militant, tous les candidats proposent une même vision de l’écologie politique. « C’est surtout une affaire de personnes », poursuit-il.

Cécile Duflot a été ministre du logement, elle est urbaniste. Yannick Jadot est l’ancien directeur des campagnes de Greenpeace. Michèle Vilasi est une scientifique. Quant à Karima Delli, elle s’est battue au parlement européen contre le diesel. Ça va se jouer sur la question de la carrière, en fonction de ce que les candidats ont fait dans leur vie pour l’écologie. Contrairement aux autres primaires, c’est pas une primaire pour se taper sur la gueule, conclut Raphaël Negrini.

À ECOUTER > L’interview de Raphaël Négrini, co-ordinateur des Jeunes Écologistes à Toulouse