Derrière ce changement d’appellation, que se cache-t-il réellement ? Entre résultat d’un projet titanesque et confusions pour le citoyen lambda, que cela va-t-il changer les 22 et 29 mars prochain pour les toulousains ? Explications de ce « big bang » territorial.

10982949_10204196670650535_1741740110_o.jpg

D’où vient ce projet ? La loi du 17 mai 2013, relative à l’élection des conseillers départementaux, municipaux et intercommunaux, modifie le calendrier électoral ainsi que l’appellation des conseils généraux et leur mode d’élection.

Comment vote-t-on ? Bien entendu, il faut être inscrit sur les listes électorales pour pouvoir élire les conseillers départementaux. Les conseillers généraux élus en 2008 et en 2011 seront donc remplacés par des conseillers départementaux. Jusque là le principe est simple.

Ce qui change

53 à 54 élus. Désormais, on compte un élu de plus qu’avant. D’un scrutin uninominal majoritaire à deux tours, on passe à un scrutin binominal majoritaire à deux tours. Les candidatures sont déposées sous la forme d’un binôme homme-femme, soit au total 27 couples. L’objectif paritaire est donc une grande nouveauté. C’est une décision dans la mouvance de la loi du 31 janvier 2007 disposant que les suppléants devaient être de sexe opposé à celui du candidat. Chacun des cantons redessinés disposent donc de deux conseillers départementaux, renouvelé intégralement tous les six ans. Ce redécoupage permet de prendre en compte le critère démographique, allant ainsi dans le sens d’un rééquilibrage au profit des cantons urbains. La métropole apparaît alors nettement majoritaire, ce qui n’est pas sans critiques.

Ce qui manque

A la critique du poids des cantons urbains au détriment des zones rurales, s’ajoute celle d’une absence de définition du rôle précis de ces futurs élus. En effet, la loi a été votée en partie avant le scrutin mais ne sera adoptée en totalité qu’en seconde lecture, après les élections. Difficile donc de mettre son bulletin dans l’urne pour un représentant dont on ignore le rôle réel qui lui sera conféré.

Reste à attendre la divulgation des têtes d’affiche pour voir plus clair dans cette redistribution. Aux dernières nouvelles, la droite apparaît unie face à une gauche divisée : notre ville Rose continuerait-elle à changer de direction ? Les semaines à venir s’annoncent décisives.