Depuis le mois de novembre, suspension de cours, manifestations, journées de blocage secouent l’université Toulouse-Jean Jaurès (anciennement Le Mirail). Pour tenter de sortir cette crise, le président du campus Jean-Michel Minovez a mis en place un vote électronique. Les étudiants ont alors pu s’exprimer sur la poursuite du mouvement.
Deux questions fermées étaient posées aux étudiants de l’université Jean-Jaurès sur le site internet de la faculté:
« Êtes-vous pour ou contre le blocage du campus ? »
« Êtes-vous favorable à l’instauration d’une journée banalisée? »
Contre les violences policières, contre les coupures budgétaires, hommage à Rémi Fraisse : les revendications des manifestations au sein de l’université étaient diverses, voire trop disparates et menées de front par quelques ZADistes et autres étudiants cagoulés qui avaient investi les lieux. Par ce vote, il s’agissait pour le président de l’université de savoir si ces mouvements étaient soutenus par les étudiants.
Une avancée démocratique
Près de 5 500 étudiants ont alors donné leur avis. Parmi eux, Sarah, étudiante en Master 2 Histoire contemporaine. Pour elle, c’est une vraie avancée démocratique dans le monde universitaire : « Tout le monde devrait faire ça. » a-t-elle ainsi déclaré. « C’est beaucoup plus démocratique que les Assemblées générales, où l’on vote à main levée, surtout lorsqu’on sait que ceux qui participent aux AG sont souvent favorables à la reconduction du mouvement. » Elle a voté contre le blocage et pour la journée banalisée afin de pouvoir manifester.
Le résultat du vote est très net, les réponses recueillies étaient en grande majorité contre la poursuite du mouvement et contre la journée banalisée. Un résultat à nuancer toutefois : sur les 20 000 étudiants, peu ont finalement utilisé le vote électronique pour faire entendre leur voix. En dehors de cette consultation, l’homme du dialogue, Jean-Michel Minovez, n’exclut pas des concertations et des tables rondes.