Depuis le début du mois de novembre, l’université du Mirail est en ébullition.Grèves, manifestations, blocus… la mobilisation a peu à peu pris de l’ampleur.Retour sur un mois de contestation.

Université Jean Jaurès au Mirail

Jeudi 6 novembre

Un mouvement de grève est décidé pour le jeudi 13 novembre. C’est le début de la contestation. A l’appel du comité de mobilisation du Mirail, qui regroupe les étudiants réunis en assemblée générale, les protestations ciblent le désengagement de l’Etat dans le financement des Universités et le barrage de Sivens.

« Alors que les conditions d’études se dégradent, le gouvernement se désengage, des dotations de l’État viennent d’être amputées de 20 % sous prétexte de faire des économies. En parallèle, l’État finance des projets inutiles comme le barrage de Sivens ou Notre-Dame- des-Landes et déploie les forces de l’ordre contre la population » , détaille le communiqué issu de l’assemblée générale.

Jeudi 13 novembre

La manifestation non autorisée du samedi 8 novembre dans les rues de Toulouse ainsi que les peines de prison fermes prononcées contre des manifestants ont fait monter la pression.

700 étudiants rassemblés à la faculté votent la grève des cours et s’expriment par communiqué : « Du fric pour les facs, les lycées et la biodiversité, pas pour les flics ni pour l’armée !”. Un appel à la grève pour le 20 novembre est également lancé.

Jeudi 20 novembre

« Nous avons découvert ce matin que sur l’ensemble du campus, des entrées des amphis et autres salles étaient entravées, des coursives barrées, outre des dégradations. Nous avons pu faire rouvrir trois UFR mais deux n’ont pu l’être, certaines personnes violentes ayant empêché leur accès « . Ces mots repris par le site l’étudiant.fr, sont signés Jean-Michel Minovez. Le président de l’université s’était pourtant montré solidaire de la grève décidée en vertu de la précarisation des universités « plongées dans un contexte de dégradation profonde des conditions de formation et de recherche ».

L’assemblée générale tenue par les étudiants n’aboutit pas à un blocage permanent de l’université. Une courte majorité le refuse. Leur voix prend d’ailleurs de l’importance par exemple sur les réseaux sociaux.

Après l’assemblée générale du jeudi 20 novembre, les étudiants du Comité de mobilisation de l’université Jean-Jaurès annoncent tout de même le blocage de l’université pour le mardi suivant.

Mardi 25 novembre

Ce matin-là c’est 75% de l’université Jean-Jaurès qui est bloquée. Au terme de cinq heures d’assemblée générale, les grévistes votent une nouvelle journée de grève jeudi 27 novembre ainsi que le blocage du campus. Le vote est serré : 371 voix pour, 365 contre.

Jeudi 27 novembre

Face au risque de blocus et en concertation avec les étudiants grévistes, le président Jean-Michel Minovez annonce une journée banalisée sans cours. « Tout au long de la journée, nous avons rencontré une délégation du comité de mobilisation (…) Suite à ces échanges et aux propositions faites par la présidence dans la journée d’hier (de mardi), il a été décidé de banaliser les journées du 27 novembre et du 2 décembre » , déclare t-il.

La prochaine assemblée générale des étudiants est prévue pour le mardi 2 décembre.