Face à la diminution des aides publiques, des associations de la région se sont réunies le 26 septembre pour décider des actions de mobilisation à mener envers les Politiques. « Univers-Cités » y était.
Dernièrement, plusieurs associations toulousaines ont du fermer, faute de moyens. A en croire l’appel national » Non à la disparition des associations » lancé en 2011 par le CAC (Collectif des associations citoyennes), il ne s’agit pas d’un épiphénomène. Alors, les acteurs associatifs se mobilisent pour éviter les baisses de subventions de l’État et des collectivités locales.
Problème de désintérêt ou manque de communication, seule une vingtaine de personnes étaient présentes le 26 septembre au débat organisé par la CPCA (Conférence permanente des coordinations associatives) pour se mettre d’accord sur les manières de se mobiliser. Si la perte des emplois est souvent évoquée, c’est surtout l’importance du rôle des associations sur le territoire qui vient justifier cette opération.
Un refus catégorique de subventions privées
Malgré leur dépendance qu’elles critiquent vis-à -vis des politiques et de leurs mandats électoraux, ces associations refusent d’aller frapper à la porte des entreprises privées et des fondations (ndlr: de plus en plus d’associations, non représentées ici s’y contraignent). Sur ce point, l’ensemble de l’assemblée est catégorique: hors de question de suivre le modèle américain, une association ne peut pas sympathiser avec le capital. Comme il est stipulé dans leur communiqué, ces associations prétendent à un rôle de partenaire des politiques publiques, il leur paraît donc évident d’être financées par les pouvoirs publics. Pour Michel Montagne, délégué régional de la CPCA, la question ne se pose même pas : « Sur Midi-Pyrénées, le financement privé ce n’est que 3% et cela ne montera pas puisque c’est la crise alors que l’argent public il y en a. Il s’agit de choix d’orientation des élus. ».
Ces associations déplorent aussi la manière dont les financements leur sont attribués, par appels à projets et non sur des actions de long terme : « Il faut financer les associations pour ce qu’elles sont et n’ont pas ce qu’elles font » revient plusieurs fois, tel un leitmotiv de cette lutte. Romain Brunel, de Avanti Popolo explique : « On nous demande de fonctionner comme une entreprise. Celles qui réussiront à le faire et à rentrer dans les clous des subventions resteront et les autres, petites, fermeront. C’est de la sélection naturelle »
Des actions coups de poing
Ce que la majorité de ces personnes regrette : la trop grande complaisance de leurs associations face aux politiques : « On nous enlève 30 000 euros pour continuer à faire les mêmes actions. On est toujours trop gentils avec nos élus ! » déplore l’une des participantes. Alors, cette fois-ci, ils veulent frapper fort.
« En novembre, c’est le vote du budget primitif, c’est à ce moment là qu’il faut agir ! » profitant de la campagne municipale qui s’active, les idées de mobilisation fusent. « Il y a le baromètre aussi, qu’on peut donner à chaque élu du genre : « sur votre territoire, il y a tant d’emplois supprimés etc. » » explique l’une des plus active de l’assemblée. Ou encore, plus catégorique « On peut faire la grève mais pas seulement une journée, si on ferme les assos pendant une semaine dans le quartier c’est la dawa » lance un membre d’une association d’insertion par la culture, au Mirail.
Avant de se quitter, dernière proposition : « Le 5 octobre, il y a une présentation des associations au Capitole. On est pas invité mais on peut profiter de l’événement pour y manifester ». Est-ce qu’il y aura cette fois-ci plus de participants ? Réponse samedi.