Dans cette nouvelle édition, le festival de cinéma d’Amérique Latine de Toulouse célèbre son vingt-cinquième anniversaire, avec comme à son habitude une programmation riche avec les 21 longs métrages en compétition fiction et documentaire.
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Le thème symbolique « Cinéma et politique » a été choisi pour commémorer ces longues années d’existence et les origines du festival. Francis Saint-Dizier, président de l’ARCALT (Association Rencontres Cinémas d’Amérique Latine de Toulouse) parle de « retour aux sources ».

Rencontres militantes

« On avait commencé en étant des militants solidaires des droits de l’Homme en Amérique Latine à la fin des dictatures », déclare-t-il. Il a trouvé dans le cinéma « un véhicule pour faire connaitre les réalités politiques des Etats-nations de l’Amérique Latine aux spectateurs français ».
En vingt-cinq ans, le festival s’est déplacé au centre ville, après des débuts au quartier du Mirail. Il sauvegarde en tout cas la même ligne éditoriale de soutien au cinéma d’art et essai. L’association est surtout très attachée à son indépendance. Le festival se veut proche du public « sans chichis » comme le précise le président ; réalisateurs, bénévoles, organisateurs et spectateurs se côtoient un peu partout sur les différents lieux.

Une notoriété confirmée

De plus, le festival est un tremplin pour le cinéma indépendant latino, « nous accueillons essentiellement les jeunes réalisateurs latino-américains » , explique Francis Saint Dizier. Les plateformes professionnelles du Cinélatino aident à la finalisation et à la post production de certains projets sélectionnés.

Pour le réalisateur Juan Andrés Arango dont le film La playa D.C. a été sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes en 2012, Cinélatino a été un appui important. Il a permis de finaliser et de faire distribuer son film en France et en Espagne. « C’est un festival très connu en Amérique Latine, beaucoup de gens lui portent une grande affection ».

Une notoriété confirmée, pour preuve le festival a beaucoup grossi. « Il y a de la fidélité de la part des gens qui aiment bien Toulouse et le festival » , déclare Francis Saint-Dizier. Avec 15 000 spectateurs à l’ouverture en 1988, il rassemble désormais 45 000 festivaliers.