IEP_facade.jpg

2015 est encore loin, mais le dossier du déménagement de l’IEP est bel est bien ouvert.
Les locaux loués par l’UT1 à l’IEP ont fait leur temps. Après soixante ans de présence rue des Puits-Creusés, l’institution va faire ses cartons, direction la Manufacture des Tabacs.

L’aménagement s’inscrit dans les plans Etat-Région de 2007-2013 qui prévoient d’importants changements dans la configuration de l’UT1. « Il s’agit d’une triple opération » explique Philippe Raimbault, directeur de l’IEP.
Tout d’abord, la Toulouse School of Economics (TSE) devrait quitter les locaux de la Manufacture des Tabacs au profit d’un nouveau bâtiment, construit si tout va bien fin 2014, au pied de la cité universitaire, sur l’ancien parking. Une opération retardée par des fouilles archéologiques qui sont désormais achevées. Les anciens vestiges wisigothiques du Ve siècle laisseront place désormais à un bâtiment tout neuf pour la TSE.

Plus de surface pour un meilleur enseignement ?

Les locaux actuels posent de véritables problèmes. En effet, par souci de sécurité, le nombre d’étudiant doit sans cesse être limité à 1 000 (voir l’article du dossier sur les normes de sécurité). Le casse tête des emplois du temps et l’impossibilité de faire venir du public lors des conférences devrait être en partie résolu puisque la surface d’accueil sera bien plus grande : 6800 m2 contre 3800 m2 actuellement.

Néanmoins, Philippe Raimbault apporte des nuances : « Il faut cependant prendre compte les surfaces utiles, qui réduisent l’écart entre les deux locaux. Certes ce sera plus grand, mais ce sera pas non plus extraordinaire ». Les couloirs étroits et la faible épaisseur des murs des locaux actuels ne seraient pas si critiquable finalement, comparés à la Manufacture des Tabacs, loin d’être prévu pour faire cours à des étudiants.
« Il n’est reste pas moins que ce sera plus grand et plus agréable pour les enseignants comme pour les étudiants », conclut le directeur de l’IEP.

manu.jpg
La manufacture des tabacs

Rassembler et rationaliser

Le déménagement de l’IEP inclura également son laboratoire de recherche, le Lassp. Aujourd’hui « perdu » rue d’Astorg, loin de l’IEP, il retrouverait sa place logique au cœur de l’institut, afin de faire un meilleur lien entre recherche et enseignement.

Concernant les modalités de l’opération, peu d’informations sont disponibles et pour cause. « C’est un dossier encore trop éloigné, nous avons d’autres préoccupations plus urgentes à gérer », selon Joëlle Stoenesco, secrétaire générale des services de l’établissement.

Pas de communication non plus du côté de l’UT1, propriétaire des lieux, car aucune décision n’aurait été prise pour le moment, en dehors de ce que définit le contrat de plan Etat-Région. Il est donc difficile de s’imaginer à quoi ressemblera l’IEP de demain.

Le déménagement et après ?

img_1315821324233-2.jpg
Plan des anciennes facultés : Situé dans de nombreux blocs des anciennes facultés (dont le bloc 18, 6, 5 et 8), l’IAE pourrait prendre la place laissée vide par l’IEP après quelques travaux…

Qu’adviendra-t-il des actuels locaux ? A l’heure d’aujourd’hui, personne à l’IEP ne se pose la question :« C’est la partie de l’opération qui nous intéresse le moins », confie Philippe Raimbault. Le vieux mais solide bâtiment appartient toujours à l’UT1 qui pourrait éventuellement en louer une partie, après travaux, à l’Institut d’administration des entreprises (IAE).
Ce qui semble certain c’est qu’il servira très probablement à l’UT1, car « le manque de salle de cours ne touche pas que l’IEP, mais bien toute l’université de Toulouse » déplore le directeur de l’IEP.

Après EDF, l’IEP ?

quai_st_pierre.jpg
Le bâtiment du quai du Bazacle, d’une superficie de 2000m2

En décembre 2012, la Dépêche du Midi annonçait l’achat par l’UT1 de locaux EDF à côté du Bazacle, ajoutant que ceux-ci devait accueillir l’IEP dès la rentrée 2012. Une information démentie à la fois par l’IEP et l’UT1. Car même si la procédure est lancée avec l’accord de la mairie, rien ne dit encore que Sciences Po y sera présent pour autant. « Il semblerait que l’aménagement est plus difficile que prévu, rien n’a encore été décidé, ni même véritablement réfléchi ». Il est donc prématuré de faire des conjectures sur l’usage exact de ce bâtiment, même s’il est sûr qu’il fera partie de la nouvelle organisation de l’UT1.