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Toulouse est la première ville étudiante et ça se voit. Forte de ses 83 900 étudiants, les établissements d’enseignement supérieur rayonnent bien au-delà des frontières de la région. Un point avec les chiffres de l’INSEE.

Un Toulousain sur sept est un étudiant. Le succès de la ville rose est loin d’être une rumeur : les étudiants représentent 7,8% de la population totale, en 2006. Ce sont en tout 115 000 jeunes qui étudient en Midi-Pyrénées, dont les trois quarts résident dans l’aire urbaine de Toulouse. Et pour cause : le PRES met en avant plus de 500 offres de diplômes, dans des domaines très variés, tels que les arts, le droit, les sciences humaines, ou bien encore les technologies. Autant de savoirs qui se déclinent à l’infini, et qui viennent renforcer les quinze écoles doctorales que compte l’Université de Toulouse, hébergeant 5 000 jeunes chercheurs.

Exodes

Une ombre au tableau cependant : l’inégale répartition des établissements d’enseignement supérieur sur le territoire. Les chiffres de l’INSEE parlent d’eux-mêmes : 65% des jeunes de 18 à 24 ans vivant dans l’aire urbaine de Toulouse poursuivent leurs études, contre seulement 38% dans le reste de la région. Ce n’est donc pas sans déchirement qu’on étudie dans la région : il faut encore se déplacer pour avoir accès à une formation, mais aussi, trouver un logement dans une ville qui ne compte pourtant que 9000 logements universitaires. Si certains étudiants vont à Toulouse faute d’établissements chez eux, d’autres viennent des quatre coins de France, à la recherche de la perle rare. En effet, un étudiant sur trois vivant en Midi-Pyrénées n’y habitait pas cinq ans plus tôt, des données comparables à celles des étudiants dans la Capitale.

Et dans les facs ?

Bien que le nombre global d’étudiants en Midi-Pyrénées soit considérable, les universités toulousaines se dépeuplent. En 2008, elles tirent la sonnette d’alarme : les facs ont perdu 5000 étudiants en trois ans ! Démographie en baisse, augmentation du coût de l’immobilier, campus qui perdent de leur réputation… Les raisons sont multiples mais ne semblent pas faire infléchir la tendance globale : Midi-Pyrénées gagne dix étudiants pour mille étudiants résidents. En 2012, c’est la consécration : Toulouse continue à être la première ville étudiante où il fait bon vivre.