Les Brit Floyd jouaient mardi dernier au Casino de Toulouse. Ce groupe de reprises, spécialisé dans le répertoire de Pink Floyd a été acclamé par le public.

BRIT_9-3.jpg

Pas de surprise. Dès les premiers accords de guitare de Shine on you crazy diamond , on sait qu’on est en terrain connu. La musique est massive, déchirante, hyper-mélodique. C’est celle des Pink Floyd. Money met tout le monde d’accord. Les orchestrations de Echoes sont riches, ont quelque chose d’étrange. La guitare pousse des soupirs dans High Hopes, une belle marche mélancolique. Lors du solo de guitare de Another brick in the wall, on croirait écouter le disque original.

Des cris, des applaudissements… Le public est ultraréactif. Les gens ont 40, 50, 60 ans, mais dans le noir de la salle, l’atmosphère est électrique ; on leur en donnerait moitié moins.

Des techniciens ou des artistes ?

Les effets de lumières et la mise en scène sont impressionnants : des projecteurs qui balaient sans cesse la salle, un écran sur lequel sont projetés des clichés d’archive des Pink Floyd et des vidéos en images de synthèse illustrant chaque chanson.

Brit Floyd n’est pas une pâle copie. Cette formation a été créée l’an dernier par Damian Darlington, l’ex-guitariste de The Australian Pink Floyd qui tourne depuis 1988. Mais la tendance des tribute bands, ces groupes qui reprennent à la note près le répertoire de formations mythiques, est toute nouvelle en France. Les Rabeats (qui reprend les Beatles), The Musical Box (du nom de la chanson de Genesis), Letz Zep et consorts remplissent les Zéniths partout où ils passent.

« Voulez-vous écouter les meilleurs titres de Pink Floyd ? », avait lancé le leader Damian Darlington à son entrée sur scène. Les musiciens de Brit Floyd se sont exécutés à la perfection, habillés en noir, quasi-statiques du début à la fin. Le jeu de scène est minimal. Ce sont des techniciens, alors que l’on aurait attendu de vrais artistes un peu plus de vie, des fausses notes, de l’improvisation… Leur force est aussi leur faiblesse. Il y aura trois rappels à la fin du concert.