Une fois par mois, au centre culturel Bellegarde, l’association Toulibre organise des ateliers d’apprentissage des logiciels libres de droits. Les participants ont le loisir de s’initier ou de se perfectionner dans l’utilisation d’un logiciel tout au long de la journée.
Une dizaine de personnes est présente dans la salle. Chacun devant son ordinateur portable. Des schémas d’utilisation d’un logiciel sont affichés sur le rétro-projecteur. «C’est une séance d’initiation au logiciel Blender. Celui-ci permet de modéliser des images en trois dimensions et de les animer» détaille Olivier, bénévole à Toulibre.
La palette des âges représentés dans le public est large. Presque de 7 à 77ans, diraient les accrocs de Tintin. Cependant, tous sont novices. «L’animation est un sujet qui fait peur par son apparente complexité mais c’est tout bête. Il faut seulement voir son utilisation une fois» ajoute-t-il. Peut-être deux, si l’on en croit certains auditeurs. Olivier fait part de ses impressions. «Le contenu du cours est vraiment très complet. Les enchaînements entre les différents parties sont très bien. On apprend beaucoup de choses. Mais c’est vraiment très dense. Sur une journée, assimiler autant de concepts, c’est un peu difficile. Il faudrait que l’on s’attarde un peu plus sur certaines notions, que l’on pratique, fasse des exercices. Là, après cette journée, on reste des débutants».
L’inquiétude n’est pas de mise puisque ces cours de découverte continueront. Des sujets seront traités plus spécifiquement par la suite. “Dans ce cours-ci, on n’avait que des débutants. On va revoir les notions par la suite. Au fil des séances, on a pour ambition de créer un petit groupe d’amateurs avertis qui pourront ensuite, dans le cadre d’un groupe, découvrir toutes les possibilités du logiciel par leurs propres moyens” détaille Olivier. L’émulation créée entre les apprentis sera alors le moteur de leur acquisition de connaissance.
Tout le monde peut donner un coup de main
Faire communiquer les gens. C’est bien la base du développement des logiciels libres. Jean-Nicolas aime à rappeler que tout le monde, même les plus novices, peuvent aider à réaliser ces logiciels. «Il y a des personnes qui n’ont aucune connaissance en informatique. Cependant, ils peuvent donner un coup de main en effectuant des traductions, notamment des manuels d’utilisation. Il suffit de quelques connaissances basiques en anglais. C’est la langue de référence des logiciels libres».
Les plus aguerris en informatique chercheront quand à eux les bugs, les erreurs, dans le logiciel pour permettre une amélioration de son utilisation. Une fois les informations récoltées, elles sont transmises à un centre de développement de ces logiciels libres. Ils récoltent les données et les traitent en conséquence. Les erreurs trouvées sont modifiées pour aboutir à une nouvelle version du logiciel. Le moteur des logiciels libres, c’est bel et bien le partage.