Samedi 5 novembre, l’AAEL (Association pour l’Art et l’Expression Libre) organisait pour la sixième année consécutive le Salon du livre et de l’expression libre, Anarphabête. L’occasion de rencontres et de retrouvailles pour des esprits critiques de toutes origines.

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« On est plus dans un but de relations que de commerce », déclare Gérard, membre de l’AAEL, association toulousaine à l’initiative d’Anarphabête. Ce Salon du livre et de l’expression libre se tenait samedi 5 novembre pour sa sixième édition au Hangar de la Cépière.
« Les participants sont de Toulouse et des environs, mais aussi de Paris, de Marseille, ou du Gers, on a même un Grec ! Anarphabête c’est un peu un carrefour de contacts : des gens qui se rencontrent ou qui ne se sont pas vus depuis longtemps et se retrouvent ici », décrit-il.

Ainsi, entre 10 heures et 19 heures, autour de 500 personnes sont venues chiner sur les étals à la recherche d’un livre sur la guerre d’Espagne, d’une brochure anti-carcérale, d’une revue sur les luttes d’indépendance ou d’une affiche appelant à la grève générale. Et au milieu de tous ces trésors, mille et une discussions s’animent autour d’un café, d’un repas, ou d’une part de gâteau, « entièrement préparé pas les copains« , affirme Gérard.
« C’est une occasion pour les différents mouvements libertaires de se rencontrer, ce qui n’arrive pas assez souvent », explique Camille, étudiante et militante de l’organisation Alternative Libertaire à Toulouse.

À l’affiche, une quinzaine d’éditeurs dont les éditions du Coquelicot, les éditions libertaires, le CIRA de Marseille/Agone, Rue des Cascades, Promedios, l’Atelier du gué, les éditions Karaoke ou le Comptoir du livre libertaire ; des organisations politiques comme la CGA, l’AL ou la CNT ; des auteurs comme Lucien Seroux, Patrick Mignard, Matthieu Rigouste ou Yannis Youlountas, philosophe grec et journaliste à Siné Mensuel.

« Ouvert à tout ce qui est critique »

« C’est un salon de sensibilité libertaire, mais pas seulement. C’est ouvert à tout ce qui est critique », affirme Gérard.
À l’entrée du Hangar, le camion-librairie Amalante propose des ouvrages de tout type et pour la plupart à prix libres.
« On a voulu faire une librairie itinérante », explique Alexia d’Amalante, « on ne vend pas forcément des livres orientés, l’idée c’est d’être mobile, de pouvoir se déplacer sur les festivals, les marchés et dans les endroits où on a pas beaucoup d’accès au livre ».

En plus des livres, des animations ont accompagné l’événement toute la journée : des musiciens comme la Canaille du Midi ou Brancaleone sont venus ajouter leur touche de bonne humeur et TV Bruit a projeté sa vidéo de la remise du prix P.A.P.O.N.
Pierre, étudiant en sociologie a particulièrement apprécié la musique : « La Canaille du Midi c’était vraiment cool, ils ont mis l’ambiance et ils ont chanté des chants anar, on a tous repris ! »