aids-1c6a2.jpg Une dizaine d’associations étaient présentes place du Capitole, samedi 1er décembre, pour informer la population sur la lutte contre le Sida. Les chiffres bruts ainsi que la très inégale répartition de la maladie au sein des populations demeurent alarmants. La rétrovirose en 2007 concerne 38 millions de malades, dont 22 millions de personnes vivant en Afrique subsaharienne et 17 millions de femmes.

La pandémie [[épidémie mondiale]] est mortelle pour 6 000 personnes par jour sur le globe, tandis qu’apparaissent 7 000 nouvelles contaminations quotidiennes, dont 2 000 enfants par jour sur le continent africain. En France, l’Institut de Veille Sanitaire estime que 40 000 personnes contaminées ne connaissent pas leur état. Au cours du premier semestre 2006, 50 % des nouveaux patients dépistés ignoraient leur état. Les hétérosexuels représentent 54% des nouveaux cas décelés et les femmes à elles seules représentent 33% des nouvelles contaminations.

Nouveau test

La prévention, et en particulier le dépistage, est plus que jamais d’actualité. Un nouveau test rapide (Vikia Biomérieux) relevant de l’immunochromatographie liquide, extrêment simple d’emploi et en cela utilisable par tout à chacun est apparu sur le marché : il autorise la détection des anticorps dirigés contre le virus en une demie heure au plus.

vih-ebc40.jpg Par ailleurs, de nouveaux traitements pourraient rapidement faire évoluer la prise en charge du sida. A l’heure actuelle, l’arsenal thérapeutique repose sur l’association d’au moins trois antiviraux, chacune des molécules agissant sur une étape différente du cycle de réplication virale. Une vingtaine de médicaments, dont plus d’une dizaine possèdent une autorisation de mise sur le marché pour un usage pédiatrique, permettent par leurs combinaisons d’avoir une virémie indétectable pour 80 % des patients traités. Ce qui n’élude en rien les effets secondaires, les défauts d’observance de traitement, et enfin l’apparition de résistances aux antiviraux. Aussi les nouvelles armes thérapeutiques sont toujours porteuses d’espoir.

De nouvelles molécules

Parmi ces molécules récentes, les anti-intégrases, dont le MK-0518 ou Raltégravir, disponible depuis peu en France, empêchent le bagage génétique du VIH de s’intégrer au génôme cellulaire hôte. En outre, des médicaments utilisant des anti-chémokine CC motif receptor 5 empêchent l’infection des lymphocytes en inhibant la fusion des membranes cellulaires avec l’enveloppe virale. Pour exemple, le Maraviroc vient d’obtenir une autorisation de mise sur le marché aux Etats Unis.

Ces encouragements thérapeutiques ne doivent pas occulter les immenses obstacles qui demeurent encore à surmonter pour parvenir à une relative égalité dans l’accès au traitement de l’affection virale dans le monde.